(obligatoire, vingt lignes minimum) "Ca fait mal ?" demanda la jeune adolescente en regardant le tatoueur 'dessiner' sur l'omoplate de son petit ami. Plus les minutes passaient, plus elle blanchissait. Anderson réprima un grognement de douleur et tourna la tête vers Carla, tendant sa main vers elle pour qu'elle la prenne.
"Pas pire que lorsque Marco m'a foutu une raclée la semaine dernière." répondit il avec un clin d'oeil. A la base, c'était Carla qui devait se faire tatouer mais au dernier moment elle avait changé d'avis. Anderson avait alors prit sa place et avait choisit de se faire tatouer un aigle sur le dos. Ca faisait un mal de chien mais ça valait le coup, les autres allaient être vert en voyant ça. La jeune femme reporta son attention sur le dos d'Anderson mais ce dernier serra sa main doucement pour qu'elle le regarde. Il lui offrit un sourire sincère, elle était bien la seule à en avoir le droit.
"Ca va aller t'en fais pas ma belle." Carla hocha la tête, priant pour que tout se finisse au plus vite. Dix minutes plus tard, Anderson enfilait son tshirt et les deux ados sortaient bras dessus bras dessous du salon, Anderson se mordant la lèvre à la douleur qui pulsait dans son épaule.
"Pourquoi un aigle ?" Anderson croisa son regard bleu et haussa des épaules. Lui même ne savait pas vraiment pourquoi il avait choisit cet animal là, c'était venu d'un coup lorsque le tatoueur lui avait montré son catalogue. Il avait su d'instinct qu'il voulait celui là.
"J'en sais rien...il avait l'air cool." finit il par répondre. Carla fronça des sourcils mais ne poussa pas plus loin, elle connaissait bien Anderson depuis le temps et savait qu'il n'était pas du genre à s'épancher sur l'épaule des autres...
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"Ca fait combien de temps que t'es là ?" Anderson releva la tête de son livre aux pages élimées pour croiser le regard de son collègue avant de reprendre sa lecture.
"C'est mon deuxième tour, j'en suis à la moitié donc 1 an, mais avec le premier ça fait 5." répondit il laconiquement. Il ne voyait même plus les murs de la base, ne se considérait même plus comme un 'voyageur'. Sa maison elle était ici, à vrai dire il ne se voyait pas vivre ailleurs.
"Je peux te poser une question ?" Anderson eut un petit rire avant d'acquiescer.
"Je voudrais pas te stopper sur ta lancée, fais toi plaisir." Son camarade hésita quelques secondes avant de reprendre la parole.
"Est ce qu'on oublie un jour ?" Anderson se figea dans sa lecture. Il savait très bien à quoi faisait référence le jeune homme. Une semaine auparavant, alors qu'ils se déplaçaient ils avaient subit une lourde attaque. Plusieurs marines étaient morts, un dans sa propre unité. En hommage, chacun s'était fait faire un tatouage, le même pour tous, au même endroit. Pour ne pas oublier, se souvenir de l'homme qu'il était avant cette attaque. Doucement il ferma le livre qu'il posa sur la petite table à côté de lui. Il passa sa langue sur ses lèvres puis plongea son regard dans celui de son camarade.
"Je vais pas te faire un discours en te disant que oui tu vas oublier, oublier l'odeur de chair brûlée, ou oublier les cris qu'il a poussé avant d'agoniser. Tu vas y penser, à chaque fois que tu penseras à lui, ou à chaque fois que tu te retrouveras sur une de ces routes merdiques. Tu penseras au danger, à la mort, à ceux que tu laisserais derrière toi si tu venais à crever." Anderson attendit quelques secondes avant de se lever et de venir s'asseoir auprès de son frère d'arme qui semblait s'être affaissé. Ce n'était que son premier tour ici, tout juste 6 mois qu'il était là. On avait beau être formé à tout un tas de chose chez les marines, la mort rien ne peut vous préparer à ça. Il posa sa main sur l'épaule du jeune homme, se rendant compte qu'il avait peut être été trop honnête pour le coup.
"Mais sache une chose, tu n'es pas tout seul. Je suis là, et les gars aussi. On se sert les coudes, on se soutien dans les moments difficiles. Ne pense jamais que tu es seul, car on sera toujours là." Le marine acquiesça, pensif avant de tourner la tête vers Anderson qui lui offrit un petit sourire de réconfort. Il y eu comme un blanc entre eux, un moment de flottement qu'aucun n'aurait pu décrire. La seconde d'après leurs lèvres se pressaient les unes contre les autres, leurs corps en faisant de même. C'était peut être facile de céder à une attirance qui était là depuis bien longtemps, les résistances tombant facilement à cause de la fatigue, de la lassitude, de la tristesse. C'était une erreur pour sûr, mais à cet instant précis, Anderson n'en avait strictement rien à faire...
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"Davenport mon bureau maintenant." ordonna le patron de ce dernier. Anderson croisa le regard de ses collègues avant de se lever de son bureau et de rejoindre le bureau de son chef, entrant dans la pièce et venant se placer devant le bureau, son corps tendu, comme prêt à la mauvaise nouvelle qu'on allait lui asséner.
"Tu me fais chier Anders tu le sais ça ? C'est pas la première fois que je sauve tes fesses auprès de la direction mais ça grince des dents là haut. Ca ne passe plus." Anderson ferma les yeux quelques secondes avant de les plonger dans ceux de son supérieur. Il savait qu'il n'était pas le plus facile des agents, il était peut être même le pire de tous mais il avait des résultats. Son dossier parlait de lui même. Ils avaient un problème avec ses méthodes ? Tant pis pour eux.
"Vous me renvoyez monsieur ?" Son patron détourna le regard brièvement avant de soupirer.
"Pas exactement, et non je ne t'envoie pas en vacances aux Baléares." répondit il avec un petit sourire à la fin. Il reprit cependant bien vite son air sérieux pour la suite.
"Tu pars pour Londres, la semaine prochaine tu seras officiellement notre nouvel agent de liaison interagence." Anderson fronça des sourcils, ne sachant que dire au début.
"Vous...vous m'envoyez chez les Anglais ? Pour faire la commission entre nos deux agences ? Vous vous foutez de ma gueule là ! Le téléphone ils connaissent pas ?!" Anderson regretta aussitôt de s'être emporté, ce n'était pas la faute de son boss s'il se retrouvait en Angleterre, mais quand même, quel genre de punition c'était ce truc ?
"Anderson je sais que ce n'est pas l'idéal mais...ce n'est qu'une question de mois, un an tout au plus, le temps que les choses se tassent ici..." Anderson leva les yeux au ciel et tourna le dos à son patron, mains sur les hanches. Il ne le croyait pas, il réussissait leur put*in de mission et voilà comment on le remerciait.
"Et si je refuse ?" "T'es bon pour pointer au chomage. Ecoute Anderson..." répondit son patron en faisant le tour de son bureau et en venant se mettre face à son agent.
"...faut que tu voies le côté positif, là bas personne ne te connait, tu peux repartir de zéro..." "Patron je vais pas changer, mes missions je les fait à ma manière, et ça marche, je vois pas pourquoi je changerais, qu'ils aillent se faire voir." Sans attendre de réponse de son boss, il sortit du bureau, passant par le sien pour récupérer quelques affaires et il sortit du bâtiment, sans but réel. Il avait besoin de s'aérer l'esprit, de réfléchir, ce n'était pas juste une réprimande, cette fois ci c'était bien sérieux.
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Anderson entra dans l'appartement qui était plongé dans le noir. Son instinct prit rapidement le dessus, il avait sa main sur son arme de service, prêt à s'en servir s'il le fallait.
"Dylan ?" demanda t'il à la cantonade. Une lumière s'alluma dans la chambre, Anderson posa son sac de course sur le comptoir puis s'avança vers la chambre, poussa la porte pour découvrir sa petite amie allongée sur le lit, un grand sourire étirant ses lèvres.
"T'en a mis du temps." Le jeune homme secoua la tête et retira sa veste avant de s'attaquer à ses chaussures.
"Tu sais, je suis pas vraiment chaud à l'idée d'être ton homme objet..." répondit il, continuant son effeuillage, s'attaquant à sa chemise.
"Et pourtant..." dit Dylan en le montrant d'un geste de la main. Et pourtant il était bel est bien là, il avait certes prit son temps pour venir (il est pas aux pièces non plus), mais il ne manquait pas un rendez vous avec la brune.
Une fois en boxer il rejoignit la jeune femme sur son lit et prit ses lèvres tendrement entre les siennes, sa mains se posant sur sa hanche pour la ramener contre lui. Les deux échangèrent un regard qui valait 100 mots puis Dylan éteignit la lumière, laissant leurs corps exprimer ce qu'ils ne pouvaient par la parole. Anderson se réveilla quelques heures plus tard, alors que le soleil se levait sur Londres et illuminait doucement la chambre de Dylan. Cette dernière était allongée à ses côtés, déjà réveillée. Il se tourna vers elle, sa main glissant sous la couverture pour la poser sur son dos et la caresser doucement. Ils profitèrent de ces quelques minutes de bonheur, il était rare pour les deux de pouvoir faire une grasse matinée. Pendant quelques heures ils pouvaient prétendre à être un vrai petit couple, avant que la réalité de leurs vies ne reprennent le dessus et qu'ils soient obligés de revêtir leurs masques quotidiens...
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POURQUOI AS-TU VOULU DEVENIR UN ESPION POUR LE Mi6 ? Heu, c'était pas vraiment mon envie première mais bon j'ai suivit le mouvement comme qui dirait. A la base, je suis un agent de la CIA mais suite à quelques désaccords entre la direction et moi ils ont préféré m'envoyer ici pour se débarrasser de moi et des problèmes que j'entraîne dans mon sillage.
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QUE T'INSPIRE LE FAIT DE TUER ? Je ne prends pas de plaisir à tuer, je le fais si je dois le faire, si ma vie, celles de mes collègues ou bien d'innocents en dépend. Je ne suis pas non plus torturés chaque minute de chaque jour. Bien sûr le prix à payer se fait toujours sentir mais je sais que les gens que j'ai tué, que ce soit à l'armée ou depuis que je suis un agent, ils étaient mes ennemis, ils le méritaient.
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QU'APPORTES-TU AU Mi6 ? A part mon beau profil et mes blagues ? Non sérieusement, j'ai passé presque 10 ans au sein des marines, j'ai donc une connaissance dans les art martiaux et la manipulation des armes plutôt solide. J'ai également eu une formation dans les explosifs, ça reste très basique mais c'est efficace (du moins ça l'a été à chaque fois que j'en ai eu besoin). Bien évidemment je sais traiter une blessure mais je ne suis pas non plus infirmier ou chirurgien. Je parle également plusieurs langues étrangères.
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ET QUELS SONT TES POINTS FAIBLES ? Mon caractère de cochon pour ne pas dire autre chose. Je suis du genre tétu et obstiné. Même si en fin de compte je suivrais toujours les ordres, j'aime souvent faire les choses à ma manière, quitte à ce que cela déplaise à Pierre Paul ou Jacques. Et l'informatique c'est pas vraiment mon fort non plus.
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PLUTÔT SPORTIF OU RUSÉ ? Sportif sans hésitation, même si je suis capable de reflexion et de stratégie (contrairement à ce qui est dit dans mon dossier). Je suis un homme d'action, un homme de violence même, mais j'ai été entrainé pour ça. Les discutions et tout le toutim je laisse ça aux autres.
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TON OBJET FÉTICHE ? La bague de mon père que j'ai toujours sur moi, même en mission.
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PARLE MOI DE TES PENCHANTS AMOUREUX ET DE TA SITUATION ACTUELLE ? Vous promettez de ne rien dire à personne ? Ok. Je suis en quelque sorte avec quelqu'un en ce moment. C'est un peu compliqué car on bosse ensemble et qu'elle n'est pas la fille la plus démonstrative du monde (remarquez moi non plus), mais je l'aime, je le sais, je le sens. Et dire que je m'étais promit de ne plus retomber là dedans, comme on dit 'fontaine je ne boirais pas de ton eau'.
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ET TON PLUS GRAND RÊVE ? Grande question...je pourrais dire que je souhaite qu'il n'y ait plus de guerre, de famine, etc...Tout simplement car je ne sais pas ce que je veux pour plus tard. Je ne me vois pas exactement vivre en banlieue avec ma femme, mes deux enfants et mon labrador. Je me vois plus mort sur le terrain...
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QUE DIRE DE TON SENS DE LA PATRIE ? J'aime mon pays, mes pays je devrais dire. J'ai beau ne pas être Anglais, on m'a donné la mission de défendre ses interêts lorsque l'on ma muté ici, alors je fais de mon mieux, je me donne à 100 % pour elle, quoi qu'il en coute. Car les innocents, qu'ils soient anglais ou américains, ce sont les mêmes.
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QUELLE A ÉTÉ TA MISSION LA PLUS RÉUSSIE ? Elle s'est passée durant ma première année en tant qu'agent pour la CIA. On devait récupérer deux otages aux mains de terroristes en Russie. Ca n'a pas été une partie de plaisir, il a fallu faire copain copain avec des gens plus dégueulasses les uns que les autres mais en fin de compte ça valait le coup, on a récupéré les deux otages, en plus ou moins bonne santé et on les a ramené à la maison. Fin de l'histoire.
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ET TON PLUS MAUVAIS SOUVENIR EN TANT QU'ESPION ? Probablement celle qui m'a valu d'être transféré au MI6. Pourtant elle a été un succès mais apparament je suis allé trop loin, créer un bordel international sans nom. Mais merde c'est pas ma faute ! J'ai fait ce qu'il fallait pour protéger ma mission et mon pays. J'ai fait mon job et c'est tout.
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TA PIRE ADDICTION ? L'adrénaline. Je ne me serais jamais plu derrière un bureau. Je suis fais pour être sur le terrain, le danger à portée de main. Ca me donne le boost qui me fait me sentir en vie, qui me donne un but sur cette Terre. C'est probablement dingue, mais c'est comme ça.