Londres, Vauxhall Cross, siège de la Military Intelligence section 6 of England.
Au bord de sa Tamise, le département 6 du Secret Intelligence Service veille sur Londres. Protecteur, il épie et tente -non sans quelques difficultés- de défendre le pays de toute menace extérieure. Intransigeant, il combat le terrorisme sous toutes ses formes et, intraitable, préserve la sécurité des sujets du royaume.
Créé à l'aube du XXème siècle, le MI6 n'a jamais cessé de prouver son importance, bien qu'il ne rencontra qu'un succès mitigé à ses débuts et pendant les deux Grandes Guerres. Indispensable pourtant à la sécurité du pays, il est les yeux et les oreilles du gouvernement et ce dernier -en relation directe avec la tête pensante de la section 6- garde un oeil avisé sur cette guerre tant silencieuse que secrète qui ne saurait trouvé un terme. Entre directeurs, administrateurs, linguistes, petits génies en tout genre et autres employés dont personne ne saurait douter de l'utilité, le MI6 est une fourmilière hiérarchisée qui ne sait pourtant se protéger de pertes, de scandales et du souffle agaçant du danger. Quant à ces agents, ces voyeurs invétérés dont on sait le nom sans même connaitre le visage, que l'on imagine sans jamais se départir d'un doute, ces hommes et femmes d'exception qui ont placé leur vie entre les mains de Sa Majesté... Ceux-ci enquêtent, se soumettent plus ou moins parfaitement aux ordres. Infiltrés ça ou là, ils tentent presque vainement de conserver un anonymat souvent mis à mal par un monde privé de confiance et de loyauté. Soumis quotidiennement à la précarité de leur condition, servis comme de la chair à pâté aux devants d'une scène faite de guerres, de meurtres et de terreurs, ces êtres aux multiples qualités sont les piliers de l'organisation. Des piliers sur lesquels nul n'oserait se reposer, mais dont l'importance ne fait pas l'ombre d'un doute.
La Section 6 : un tableau grandiose qu'on se plait à admirer, mais qui rapidement rebute dès ses premiers secrets dévoilés, dès l'art méticuleux de l'espionnage affiché au grand jour.

La Tamise. Elle traverse le sud du Royaume-Uni. D'ouest en est. Elle est source d'inspiration. Pour les poètes, les peintres, les photographes. Et elle disparait dans la Mer du Nord, après 300 kilomètres d'une course paisible et une courte escale à Londres.

Londres : entre sa rose rouge, ses trois lions, son London Eye, son 'ouderground', ses cabines téléphoniques cramoisies, ses bus à deux étages, ses 'foot guards', ses taxis sombres, son Westminster Palace, sa Lady Diana, ses Fish & Chips, son Big Ben, son thé, son David Beckham, ses tournois wimbledoniens... D'une façon ou d'une autre, on la connait et on la reconnait. Elle est la capitale du Royaume-Uni, le centre politique et le siège du Commonwealth, la ville la plus peuplée d'Europe. Eblouissante, elle surprend par son rayonnement et sa puissance économique, par sa diversité ethnique et sa richesse culturelle et historique. On admire sa reine octogénaire, ses princes charismatiques. Les touristes se délectent de sa National Gallery, de son architecture victorienne, de son Tower Bridge et de son Trafalgar Square foulés chaque jour par quelques milliers de pas.

Londres hypnothise. Londres étonne. Si bien qu'elle est depuis longtemps devenue théâtre de certaine inspiration débordante. Woody Allen y a construit les planches de Match Point. Sherlock Holmes en inspecta ses rues à la loupe, fidèlement accompagné de son docteur. L'Eventreur y dépeça quelques filles de mauvaise vie. Johnny English y déposa ses gaffes, sous les ordres du Srecret Intelligence Service. Le MI6, nonchalement installé sur les rives de la Tamise et observe le grand Londres, tente de percer ses secrets, discret.

Être un espion, qui n'en a pas déjà rêvé ? Et pas n'importe quel espion : un agent 007, avec le permis de tuer, le Walther et tout le schmilblick, la panoplie complète et tout. Seulement voilà, si un agent de cette trempe a la possibilité d'être riche, de voir le monde, de rencontrer des gens, d'avoir une petite réputation derrière lui et des costumes hors de prix H24, il y a aussi plusieurs inconvénients. Ne rêvons pas trop, ce n'est pas un travail de tout repos. Le travail de ceux-ci occasionnent des blessures autant physiques que mentales : si les missions font couler le sang, elles peuvent aussi créer des blessures plus ou moins douloureuses dans la tête, celles-ci beaucoup plus difficiles à cicatriser. Ravageuses, quelle quelle soit. Les agents doivent garder la tête froide, ce qui les force à rester impassible devant toute forme de cruauté quelconque, et les personnes dans le camp adverse ne feront pas de cadeau.

Être un espion réclame aussi beaucoup de sacrifices. Vous connaissez la phrase "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", c'est exactement la même chose. Ce grade se mérite, tout autant que les 00 qui suivront un nombre attribué si l'agent est assez doué. Le permis de tuer reste un droit exceptionnel, comme en témoigne les biens connus zéros, indiquant les deux meurtres symboliques, et en annonçant pas mal pour plus tard. Mais attention à ce permis, il est à utiliser avec précaution et dans des situations plus ou moins extrêmes. On ne tapera pas sur les doigts pour deux trois meurtres en plus, mais n'oubliez jamais que ce n'est pas ni un dû ni des affaires personnelles qui sont confiées à un espion.

En parlant d'affaires personnelles, cette notion reste toujours un peu flou pour un agent. Certains parleront de sacrifice, d'autres d'occasion de liberté, mais le fait est là : il est très difficile de faire coïncider famille/couple avec MI6 et 00. Le travail quasiment toujours à l'étranger ou en déplacement empêche tout attachement à quoique ce soit, et c'est un élément qui reste à prendre en compte avant de se lancer dans une carrière comme celle-ci : il n'y a pas de retour en arrière.

Depuis quelques années, le monde tremble. Il se grise des instants de calme. Il enquête et tente vainement de se défendre. L'ennemi est tapi dans l'obscurité des rues sombres de la capitale britannique. L'ennemi rôde et s'impose autour d'une organisation de jour en jour plus imposante, plus menaçante. Bruyante, elle est gage de destruction. Elle alimente tant la haine que la peur. Elle bouleverse la paix et parfois même la foi qu'un peuple met en son pays. Partout, l'argent sale souille les rues des capitales les plus respectées, la prostitution prospère sur leurs trottoirs et les vestiges de la moralité crève pitoyablement dans quelques impasses noires et crasseuses. Oui, au-dessus du monde, un homme tire les ficelles. Cet homme est une ombre. Un rictus au coin des lèvres, il a enfilé ses bandelettes et transforme habilement cette bien-aimée Terre en enfer. Discret, il étanche sa soif avec les larmes qu'il fait couler, se nourrit de l'incompréhension qu'il suscite et compte les tombes qui -incessamment- s'entassent dans les cimetières, puisque cela semble être son unique ambition. Et puis il collectionne les tueurs, les maquereaux, les poseurs de bombes et autres manipulateurs en tout genre. A sa botte, des hommes de pouvoir qui -bien souvent- ne rêvent que de sa place, mais se plient pourtant à ses exigences. Aisément, il impose le respect. On le sait doté d'une intelligence hors norme, d'une patience à toute épreuve et d'une cruauté proche de la démesure. Quelques années ont suffit. Il s'est proclamé roi du vice et -désormais- nargue Londres, son MI6 et sa reine, multipliant pieds de nez explosifs et bras d'honneur menaçants, dévastant paix, rêves et confiance aux quatre coins d'une Terre à l'agonie.

Cet homme, on le prénomme Quartz. Pour vous maudire.

Qu'est-ce qu'un agent sans ses petites missions spéciales, qu'un méchant sans ses magouilles ? Rien.

Avant tout, tout le monde sait qu'on ne travaille pas pour rien. Les missions vous permettront différentes choses. Pour les agents, vous augmenterez en grade progressivement, c'est-à-dire que en partant d'un certain chiffre, vous pourrez peut-être graduellement remonter jusqu'à le tant rêvé numéro 00, et avoir votre permis de tuer. Pour les vilains, sans l'officiel du grade, vous monterez en importance dans l'organisation terroriste, profitant de tous les avantages illégaux que ça peut apporter et des sous-fifres en plus que vous pourrez avoir. Pour les agents doubles, c'est une histoire beaucoup plus subtil. Vous pourrez choisir vos prochains projets, quels espions vous comptez espionnez, peut-être même le droit de rentrer au bercail. Tout vous sera donné en temps réel par le camp concerné, n'ayez crainte. Et pour nos petits civils préférés, le mieux serait que vous évitiez de vous faire arracher un bras par un agent pressé. Si un geste héroïque sera certainement récompensé d'un côté ou de l'autre, essayez de rester en vie et de ne pas blesser votre entourage dans la mélée, et ça sera déjà très bien.

Si le forum possède une intrigue globale, son contexte, les missions sont quelque chose de propre à votre personnage. Il y aura des mini intrigues personnelles, organisées par les PNG, qui n'auront qu'une influence mineure sur le contexte en lui même, puisque seulement vos personnages seront impliqués dans celle-ci. Vous aurez votre rôle à jouer et le lot de surprise qui va avec, bien évidemment. Bref, la vie ne peut pas toujours être un long fleuve tranquille.