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QUAND JE SERAI GRAND JE SERAI BEE GEES« Papa… Je sais ce que je ferai quand je serai plus grande » lança une jeune enfant.
Fier d’entendre sa jeune fille ne pas manquer d’ambition, l’homme entendait déjà résonner dans ses oreilles : « Un jour, je serai médecin » ou peut-être même : « Un jour, je serai militaire comme toi. » Bien sûr, ce père n’était sûr de rien, mais il n’était pas rare qu’il cantonne à l’assemblée que sa fille était vouée à un grand avenir.
« Ah oui, et que voudrais-tu faire de ta vie mon lapin ? » Un grand sourire aux lèvres, l’enfant annonce alors nonchalamment qu’elle veut devenir danseuse.
« Danseuse étoile. Je veux faire des pirouettes toute ma vie.» L’adulte, effaré par ce qu’il juge être une folie, rit alors à gorge déployée devant ce qu'il imagine être une lubie, le nouveau caprice que peut cultiver une fillette de cet âge. :
« Tu n’y penses pas voyons, lui dit-il, ce n’est pas un métier. » Incrédule, Sarah demeure sans voix. Son père, bien qu’aimant, avait dans le fond des yeux une lueur inquiétante, un mélange résolu d’opiniâtreté.
« Sais-tu comment on traite les artistes mon lapin ? » Elle hoche la tête [/i]:
« Oh oui. Tout le monde les aime. Tout le monde sourit quand ils sont là.- Ils sourient parce qu’ils se moquent d’eux mon lapin.
-
Non, les voisins leur donnent même de l’argent, insista alors l’enfant.
- Oui ! Parce qu’ils ont pitié d’eux.
En manque d'arguments, elle se tut et éteint alors son rêve pour ne jamais déplaire à son père. Sarah, puisque c'est son prénom, rejoint l'armée à l'âge de 17 ans. Elle y obtiendrait son diplôme secondaire et y apprendra les différentes facettes de l'espionnage en dehors du terrain.
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ONE DAY BABY WE'LL BE OLD AND THINK OF ALL THE SOTRIES THAT WE COULD HAVE TOLDJe le serre dans mes bras et je respire plus librement. Je m’enivre de son parfum poivré et d’étranges sentiments se bousculent. Je ne parviens à nommer mes émois mais je ne les chasse pas. Je ne les fuis. Je les accepte tels qu'ils sont car il est ma tentation, mon penchant, mon pêché. Comment pourrais-je rester indifférent au contraste de sa peau ambré à ma peau blanche, au chatoiement des rayons du soleil capturé dans ses pupilles, au panache de ses cheveux presque charbon, à sa voix un peu rocailleuse et à ses spontanés éclats de rire ?
A quoi bon nommer ce désir ardent creusant mes entrailles ? Imaginer la rondeur de ses lèvres nourrit la flamme incandescente germant insidieusement, sans faire de bruit, au plus profond de mon être. D’un revers imaginaire de la main, William malmène mes considérations, épargnant mon irrésistible besoin de goûter à ses lèvres. Il me parle mais je n’entends rien. Sa bouche m’obsède. Il m’interpelle et je reste sans voix. Je goberais volontiers le fruit de sa bouche. Que m’arrive-t-il ? Es-tu chamn pour m’avoir fait prisonnière de ton charisme ? Je ferme les yeux, luttant contre cette dangereuse attirance. Je ne peux céder. Il est trop bien pour moi. Will est tellement, tellement, tellement…tout ça.
Je me raisonne en vain. Une vive impulsion nuée d’une douceur sans fin guide mes menottes à son minois. Je réduis l’écart séparant ma bouche de la commissure droite de la sienne. J’y dépose un baiser aussi léger qu’un papillon. Je n’ose m’aventurer plus allant. J’ai peur de le surprendre, de le vexer ou le blesser. Quelle genre de femmes prend les devants ? Je ne veux rien précipiter, il est si méfiant… Alangui et tendu, mon regard s’attarde dans l’abîme de ses pupilles. Je guette une quelconque réaction. Le sable déserte-t-il le sablier ? Contracté, je revis mon premier baiser. Est-ce cela qu’on appelle le premier amour ? Est-ce elle que Dieu choisit de m’offrir ?
Il me sourit et de mon soulagement nait une passion sans lézarde ni fissure. J’offre à mon être l’absolu abandon à la perdition. Car je l’aime mon espion, mon collègue. Je l’aime autant qu’on peut aimer la première fois. Je l’aime au point de ne jamais le quitter, au point d’accepter sa demande en mariage bon nombre d’années plus tard. Car il m’aura toujours soutenu, aidé, adoré et adulé. Il aura fait de moi une femme comblée... durant un temps.
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LITTLE ME AND LITTLE YOU KEPT DOING ALL THE THINGS THEY DO. THEY NEVER REALLY THINK IT THROUGH LIKE I CAN NEVER THINK YOU'RE TRUENous avons rejoint ensemble la cafétéria du MI6 pour y commander un thé et moi, je ne l’ai toujours pas quitté des yeux. J’attendais avec impatience qu’il daigne répondre à ma question : que nous arrive-t-il ? Suis-je la seule à avoir l’impression que notre collaboration professionnelle est plus complice que notre couple ? Suis-je la seule à remarquer que nos discussions ressemblent à des disputes ? Et finalement, avons-nous réellement un problème ou suis-je en train de le créer de toutes pièces pour me déculpabiliser d’avoir quelque pensée régulière pour notre consultant.
William bredouille quelques mots : tu te fais des idées, je ne vois pas de quoi tu parles. Je ne suis en rien satisfaite et je questionne à nouveau mon époux d’un regard inquisiteur, un peu frondeur. Peut-être serait-il d’accord de me révéler quelque secret qui m’aiderait à sauver notre histoire. Je n’avais pas envie de le supplier, ne souhaitais pas non plus qu’il se fourvoie en faux problèmes. Je ne savais plus vraiment ce que j’attendais.
« Qu’est ce que tu veux que je te dise Sarah. J’ai beaucoup de boulot, tu as beaucoup de boulot.... sauf que moi, je suis seul sur le terrain. » finit-il par me répondre avant de noyer son regard bleu dans sa tasse de thé.
« Nous y voila» lançais-je agacée en me laissant aller sur le dossier de ma chaise. À croire que j’ai cherché le conflit alors que nous aurions pu passer un moment de franche connivence. À croire que cultiver ce climat glacial me plait.
« Tu ne vas pas remettre ça ? Tu ne vas quand même pas me dire que c’est la présence d’Aaron dans l’équipe qui te gêne encore. On en a discuté des tas de fois... » Il ne m’a pas laissé finir.
« Ce scélérat se fout de notre gueule et toi tu vois rien » a-t-il chuchoté, s’avançant vers moi comme s’il s’apprêtait à me confier un secret d’État. Tout plutôt qu’attirer l’attention sur nous.
« N’importe quoi ! Ce scélérat, comme tu l’appelles, fait sérieusement avancer nos affaires. Il a des contacts et c’est grâce à lui que tu as pu planquer les micros chez ton gros bonnet mafieux. Alors, je t’accorde volontiers qu’il n’est pas conventionnel, mais il fait du boulot » lui répétais-je avec humeur. Je commençais sérieusement à m’énerver. Mes mains, sur la table, s’agitent et à l’intérieur, mon corps tout entier semble trembler.
« Tu manques d’objectivité Sarah et il nous mène tous en bateau. Toi la première. Mais tu ferais pas mal de te demander ce qu’il est justement advenu de ta surveillance... Tu n’es peut-être pas encore au courant, mais j’ai eu Wyatt au téléphone hier soir. Tous les micros ont été détruits. Les caméras également. Demande-toi comment ils ont pu découvrir notre matos. Pose-toi vraiment la question Sarah. » Moi, sans voix, je l’ai regardé se lever et prendre congé de moi. Je l’ai observé m’abandonner à ma colère et mes doutes. Et si mon mari avait raison ? Si, peu à peu, nous nous déchirons, car je m’obstine à prendre la défense d’un bonimenteur.
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POURQUOI AS-TU VOULU DEVENIR UN ESPION POUR LE Mi6 ? Dans mon enfance, je n'ai pas souvent vu mon père. Mes parents ont vite divorcé. Aussi, j'aurais fait n'importe quoi pour attirer son attention, histoire qu'il soit fier de moi. Dès lors, lorsqu'est venue l’heure de m’inscrire à l’université - je devais avoir 17 ans - je n'ai pas hésité. Je me suis engagée à l'armée. J'ai donc grandi dans cette caserne. J'y ai aimé et j'ai pleuré mon amour et j'ai surtout beaucoup appris. Étudiant fort pour être la meilleure, j'ai appris des langues exotiques. J'étais promise à une grande carrière et je faisais la fierté de mon père jusqu'au jour où, témoin d'un attentat meurtrier qui décima nombre de mes amis sur le terrain, j'ai été invitée à la retraite anticipée. J'ai été médaillée et repérée pour mes talents par le MI6. J'avais à peine 25 ans. Je tournais en rond. Mon couple en pâtissait. J'ai donc accepté de rejoindre une équipe spécialisée dans le grand banditisme et le crime organisé. Je n'ai plus jamais quitté mon poste. Je m'y suis même investie au point d'en oublier qu'en dehors des bureaux, j'ai également une vie
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QUE T'INSPIRE LE FAIT DE TUER ? Je ne suis pas répugnée par l’idée de tuer. Je ne suis pas une sainte, je presserais volontiers sur une gâchette pour sauver ma peau ou cette d’un de mes proches. Néanmoins, je reste persuadée que je peux faire mon métier sans tuer. Si je possède une arme, elle ne me servirait qu’à « paralyser » les suspects récalcitrants qui tenteraient de s’enfuir. Mais, jusqu’ici, je n’ai jamais eu à la brandir. Je suis une travailleuse de l’ombre, ceci explique cela.
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QU'APPORTES-TU AU Mi6 ? Je travaille dans l’ombre de mon époux qui se charge de la sale besogne. C’est dans ses attributions. Moi j’enquête et je dirige. Lui, il exécute et met en place les plans qu’Aaron et moi établissons durant des heures. Aussi, au-delà de mes qualités humaines comme la persévérance, la loyauté, le respect, la dévotion et une conscience professionnelle à toute épreuve, j’ai des prédispositions à l’espionnage. J’installe informatiquement parlant et j’écoute durant des heures. Je suis même capable de reconnaître les messages codés que pourraient s’adresser les malfrats. Cette expérience, je la dois à l’armée. J’ai, durant ma prime adolescence, travaillé pour l’armée australienne. Nous étions en mission pour les États d’Amérique et nous avions en charge de surveiller les activités d’un émirat arabe installé sur le continent. Ce dernier était soupçonné de fomenter un plan d’attentat contre le capitole. J’ai donc vécu dans un bunker durant des mois...à observer et écouter. Aujourd’hui, en plus de ces activités, je mène l’enquête... c’est d’autant plus passionnant. Oh et, j'oubliais, mes connaissances en langues sont également un atout non négligeable.
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ET QUELS SONT TES POINTS FAIBLES ? Mon empressement, ma spontanéité, mes difficultés à mentir sur le long terme sont tant de défauts qui m'empêchent d'être une espionne de terrain. J'aurais aimé pourtant. Je n'en suis pas capable. Déterminée à changer le monde, qu'il corresponde à mon idéal, j'agis parfois sans réfléchir. Aussi est-il agréable de profiter de la force tranquille et nonchalante d'Aaron.
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PLUTÔT SPORTIF OU RUSÉ ? Un peu des deux. J'ai, à l'armée, profiter d'un entraînement intensif en matière de sport. Toutefois, souvent loin du terrain (sauf pendant les missions d'arrestation), mon rôle est plus intellectuel, plus logique, plus mathématique.
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TON OBJET FÉTICHE ? La médaille de mon père. Il a été décoré pour avoir sauvé la vie de ses hommes pendant la guerre du Golfe. Il me l'a remise lorsqu'il a quitté la maison familiale, après le divorce et depuis, cette médaille ne m'a jamais quittée.
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PARLE MOI DE TES PENCHANTS AMOUREUX ET DE TA SITUATION ACTUELLE ? Si je suis mariée depuis deux ans, l'homme qui partage mon lit et ma vie est le seul et unique amour que j'ai connu jusqu'à ce jour. Nous nous sommes rencontrés à l'armée puisque comme moi, c'est un ancien militaire. Aujourd'hui, nous continuons à travailler ensemble pour le MI6. Je l'ai déjà dit, c'est un espion de terrain. Il y a quelques mois de cela, j'aurais pu vous assurer que tout était parfait entre nous. Aujourd'hui, par contre, je suis beaucoup plus mitigée. Depuis qu'Aaron a rejoint notre équipe, nous nous disputons régulièrement et je ne saurais dire si, quelquefois, je ne provoque pas nos querelles. Pourquoi ? Pour me sentir moins coupable sans doute. Pour accuser mon mari de jalousie déplacée alors que je sais pertinemment que je suis bien plus attachée à mon partenaire que je ne veux bien l'admettre. Il est plus qu'un collègue, plus qu'un ami... mais je serais incapable de nommer le sentiment qui m'anime lorsque je pense à lui.
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ET TON PLUS GRAND RÊVE ? Au niveau boulot, je convoite sérieusement la place de mon boss qui, selon la rumeur, partirait à la retraite d'ici quelques années. En ce qui concerne ma vie privée, par contre, je rêve d'être maman. Je rêve de trouver le temps pour mettre au monde une petite tête blonde qui en grandissant, s'émerveillerait devant peu de choses.
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QUE DIRE DE TON SENS DE LA PATRIE ? Mon sens de la patrie ? J'ai quitté l'Australie, mon pays, pour me mettre au service de la Reine Mère d'Angleterre. Je ne peux pas dire que ce soit très patriotique. Néanmoins, la vie en Australie, ma mère, mon père, mes amis me manquent souvent. Je me rends donc quelquefois dans un pub du coin qui tente de recréer l'atmosphère si particulière d'Adelaide. Ce n'est pas le must, mais au moins, je comble ma nostalgie.
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QUELLE A ÉTÉ TA MISSION LA PLUS RÉUSSIE ? Elle n’est certainement pas la plus spectaculaire. Elle était même plutôt simple. Toutefois, c’était la première. La première d’une longue série. Un trafic de cocaïne organisé par un jeune mafieux manquant cruellement d’expérience. Son laboratoire a été trouvé au bout de 3 jours, mis sur écoute le 5e et, un peu trop fanfaron, j’ai obtenu ce que j’attendais du coupable la semaine d’après. Pas de quoi être fière, pourtant, je songe souvent à cette réussite, qui fut suivie de biens d’autre encore. J’y pense régulièrement parce qu’elle a signé mon intégration définitive au MI6. Elle a été le déclencheur de ma nouvelle vie. Mes responsables m’ont alors fait confiance et, peu à peu, je me suis vu confier de plus en plus de responsabilités. Assez de responsabilités pour former ma propre équipe sans qu’on ne s’oppose vraiment à mes choix. J’ai donc choisi de travailler avec mon mari avant, des années plus tard, de faire intégrer un ancien malfrat dans mes rangs.
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ET TON PLUS MAUVAIS SOUVENIR EN TANT QU'ESPION ?Je ne travaillais pas encore pour le MI6. À l’époque, j’étais toujours soldate australienne dans la cellule antiterrorisme. Nous avions planqué durant des semaines. Nous avons filtré les téléphones portables de nos suspects et durant des nuits entières, j’ai épluché les données des disques durs qu’un agent de terrain est parvenu à subtiliser et nous approchions du but. Nous étions vraiment tout proche de la réussite. L’attentat sur les civils a été empêché, mais pas celui sur notre caserne. Il emporta bon nombre de mes coéquipiers et si j’ai survécu, c’est par miracle. Je ne garde d’ailleurs aucun stigmate physique de ce drame. Psychologiquement, par contre, j’y pense encore souvent. Sans doute est-ce pour cette raison que je me lance à corps perdu dans ma quête d’un monde meilleur, un monde parfait.
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TA PIRE ADDICTION ? Ce n’est pas la cigarette. Non. C’est bel et bien le boulot. Je mange MI6, je rêve MI6 et je vis MI6. Mes enquêtes, mes planques, mes suspects, j’y songe jour et nuit. Elles m’obsèdent au point qu’ils m’arrivent, dans les cas extrêmes, que je ne parvienne pas à trouver le sommeil. Quoi qu'il en soit, j’ai déjà remarqué que je passe plus de temps dans mon bureau, dans ma voiture ou même dans des bunkers d’observation que chez moi avec mon mari. Qu’à cela ne tienne, lui aussi est souvent en déplacement pour ce même boulot et ces mêmes enquêtes..[/justify]