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 au rebours de la négation de toi, ceci, ton souvenir pillé (valentine)

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MessageSujet: au rebours de la négation de toi, ceci, ton souvenir pillé (valentine)   au rebours de la négation de toi, ceci, ton souvenir pillé (valentine) EmptyVen 22 Mar - 11:23



« Au rebours de la négation de toi, ceci, ton souvenir pillé […] Du révolu je me fais une vérité, De ne pas rester acceptant que tu n’es pas, le silence. Mais ignorant, ignorant ce que serait le contraire de rien de toi »
_ J. Roubaud. Quelque chose noir
A la lueur de l’aube, mon regard parcourait ta peau claire. Il regardait les maigres rayons du soleil refléter ta peau laiteuse, me faisant croire à l’or de tes cheveux dorés. J’observais cette nuque que je désirais tant baiser, la ligne de ton dos, tes hanches délicates… la couverture me cachait le reste. Mais je n’avais pas besoin de voir, je savais déjà. Un petit sourire aux lèvres, ma main souleva le drap tout de même, ne pouvant pas me lasser de tes courbes affolantes. Mais à peine dérangée, tu remuas dans ton sommeil, je remontais le drap, innocent. Sage, je continuais de regarder. Regarder sans toucher. A l’autre bout du lit, sans oser m’approcher de toi, je gardais mes mains entre nous, sans trop glisser vers toi. Allongé sur le côté depuis trois heures du matin, je réfléchissais. Je réfléchissais à toi. Je me souvenais de ton corps contre le mien hier soir, c’était tellement réel, tellement bon. A ce moment, tu émis un léger ronflement, tout léger. Adorable. Je souris, jusqu’aux yeux. Puis ta respiration reprit son rythme régulier, léger. J’eus besoin de te toucher. Un besoin irrépressible de sentir la texture de tes cheveux, celle de ta peau nacrée. Sentir la chaleur de corps, le goût de tes lèvres. Juste, toucher. Je n’osais toucher. De peur de te voir t’envoler en fumée, disparaitre dans une brume délicate et me réveiller dans cette salle, là-bas. Je ne savais même pas où était là-bas. Rien ne me disait que c’était sur le continent africain, rien n’obligeaient mes ennemis à m’abandonner juste à côté de leur planque.

J’étais en train de fabuler. Littéralement. Depuis trois heures du matin, je me triturais les méninges à découvrir si tu étais là ou non. Si j’étais là moi-même, en fait. Puisque si tu n’étais pas là, je n’étais pas là non plus. Je ne pouvais pas imaginer une vie sans toi. Alors soit j’étais bien ici, soit j’étais toujours dans cette cellule déblatérer notre histoire à cette femme que je prenais pour toi, ou dernière option : j’étais mort, bel et bien mort, et nous étions dans une espèce de paradis. Bien que je ne savais pas si je croyais vraiment au paradis. Et puis non, si nous étions dans un quelconque jardin d’Eden, nous serions en Nouvelle-Zélande et non dans cette triste ville de Londres… A travailler pour une agence de merde et pour une patronne de merde. Oh je ne m’en cachais pas. Personne n’ignorait mes sentiments envers l’agence depuis mon retour. Tout le monde voyait néanmoins tous les efforts que je fournissais pour avoir l’air d’un employé model. Oui je sais, c’n’était pas gagné d’avance. Mais il y avait un certain espoir de pouvoir un jour quitter l’Angleterre et revenir aux sources. Il fallait voir l’évolution du traitement, avec le temps. Je ne suis pas l’homme le plus patient du monde, tu le sais bien. Mais que faire d’autre. ‘Longue vie à M’. Saloperie.

Je restais toujours indécis. Mes yeux fixés sur toi me tournant le dos. N’est-ce qu’un souvenir de toi ? Comment puis-je survivre si tu n’es qu’un souvenir ? Tu sembles si réelle, c’est peut-être pour cette raison que je survis. Peut-être. Ou alors es-tu vraiment là, je ne sais pas. Vraiment. Ma main se tend vers ton épaule mais s’arrête au-dessus. J’hésite, mon cœur bat la chamade. Mais je renonce, ma main reposant entre nous deux. Je soupire. Et par je ne sais quel miracle, ton souvenir se tourne vers moi, vêtue de cette nuisette, je ne peux que deviner les autres courbes de ton corps qui me rende dingue aujourd’hui. Et qui me rendaient dingue… avant. Avant tout ce bordel. Avant que je ne devienne aveugle et que je ne te vois plus. C’était dans les deux sens. Tout était devenu mécanique avant mon départ. Le réveil matinal, sans un mot, nous deux dans la salle de bain, toujours sans aucune parole, le déjeuner avec le café qui m’attendait sur la table, toi en train de réajuster ma cravate. Plus un mot sur ta beauté qui me coupait le souffle pourtant, plus de compliment, plus d’attention, excepté le petit bijou coûteux pour me faire pardonner d’être parti en mission. Comme si t’acheter avec un bijou suffisait. C’était ce que je pensais en réalité. Et puis, même le sexe était devenu machinal. Presqu’une habitude. Oh, je pense que souvent, c’était le pied pour nous deux, mais… il y avait des fois où, ce n’était satisfaisant pour personne. Tout bêtement. Je savais bien comment nous en étions arrivés là. Je me demandais juste pourquoi tu n'étais pas partie plutôt. Cette pensée me crispa pendant que j’imaginais ses bras à lui entourant ton corps à toi. C’est sur cette image que tu te réveillas. J’avais les sourcils froncés, le regard torturé et soucieux. Je tentais de faire disparaitre cette image mais elle revenait sans cesse, comme une litanie. J’eus un léger sourire, cependant que je n’osais toujours pas te toucher. Le bras ramener contre moi, comme pour m’empêcher de te toucher. C’était le cas, je ne voulais pas que tu disparaisses à ma vue. Je ne voulais pas te faire fuir si ma main retombait dans le vide. J’étais face à ce dilemme depuis six heures maintenant vu que le réveil affichait neuf heures. Vive le dimanche. Même si l’attente de ton réveil est plus longue que les jours de semaine. Je ne dors pas beaucoup, non. Souvent, je me réveille avec une idée en tête et je n’arrive pas à me rendormir tellement l’idée me chipote. Ça t’inquiète, je sais, mais je ne sais pas comment faire autrement.

Ton regard papillonne, cherche mes yeux et ton bleu ciel m’assaille et me submerge. Je retiens mon souffle et me raidit encore un peu. Persuadé que tu vas disparaitre. Ça m’effraie véritablement et je n’arrivais pas à distinguer si je délirais ou non… très probablement. Tu me regardes, hésitante. Mais je prends la parole avant que tu ne le fasses. « Je crois que si je te touche, tu vas disparaitre en fumée » J’ai un pauvre et misérable sourire. J’ai pour habitude de tout te dire ce qui me passait par la tête. Tout. Depuis mon retour je ne te cachais presque plus aucune de mes pensées. Surtout quand je croyais délirer. Je m’en remets à toi quand j’ignore si tu es là ou non. Alors ta main se tend vers ma joue et à nouveau je retiens mon inspiration. Quand tu touchas ma joue, je fermais les yeux, sentant le contact. Me concentrant sur ce contact, savourant et m’en contentant pour revenir à moi. Je sais bien que ça ne suffit pas à chasser mes angoisses. Mais pourtant, quand j’ouvre les yeux, tu es là. Et je soupire, rassuré. Alors qu’un sourire étire tes lèvres, mon regard se met à pétiller et je t’attrape brusquement par les hanches pour te ramener contre moi. Tu ne disparais toujours pas. Alors je dédramatise la situation en faisant l’andouille. Je te glisse à moitié sous moi, t’écrasant de mon poids et je gémis d’aise, comme si j’allais me rendormir là, toi écrasée sous moi, alors que tu ris en cherchant à te dégager de mon étreinte.
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