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 Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.

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Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.  883604freja02

"Mad" Chamblas
« tu dors toujours avec une arme sous ton traversin? »
« tu dors toujours avec une arme sous ton traversin? »

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MessageSujet: Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.    Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.  EmptyLun 18 Fév - 22:33



Asher & Madeleine
Affamée. Faim d'aventure et de bonheur. Devenue anorexique sous le poids du malheur. Ah, quelle est douloureuse la désillusion. Perfide vipère qui s'accroche à ses phalanges. Savoureuse brûlure dont elle n'est devenue que trop coutumière, désormais accroc à cette dose de peines. Et c'est l'incendie intérieur qui la happe, qui la fait se contorsionner dans les draps chaud du lit inconnu. L'homme à côté demeure stoïque, assoupis par les efforts qu'il a fournis. Mad est silence. Mad est discrétion. Comme une feuille porté par le vent, elle se déplace, s'habille. Souillée par le corps d'un autre. Encore. Comme toujours. Sa main agrippe la liasse de billets. C'est trop. Trop peu. Elle voudrait plus, la jolie Mad. Elle veut le monde aux creux de ses mains, elle rêve du futur aux bouts des doigts. Pas de quelques billets insignifiant. En quête d'un bonheur qu'elle ne trouvera pas, elle fouille les poches de l'inconnu assoupis. Elle fourre dans les siennes ce qu'elle juge intéressant. Puis, comme un doux rêve qu'on oubli au matin, elle s'évanouit.

L'air est chaud, où peut-être est-ce seulement elle qui, si froide, ne peut désormais ressentir sur la chaleur ? Elle n'a pourtant sur le dos qu'une robe trop courte et une vieille veste en cuir usée par le temps, délavé par endroit, déformé par d'autres. Ses pas claquent sur le sol, abandonnant au passé ce qu'elle laisse derrière elle. Sans se retourner. Jamais. Mad a accepté cette idée. Celle d'oublier, de tourner la page. Il n'est rien qu'elle garde en mémoire. Rien où presque. Les souvenirs sont les poids de l'âme, si lourd, si imposant qu'ils en deviennent douloureux. Se souvenir c'est subir. C'est accepter d'avoir mal certains matins parce qu'un bout de notre vie s'en est aller. Se souvenir, c'est stupide.

L'appartement est bien tenu, spacieux. Presque trop pour une femme aussi frêle. Que Mad peut-elle faire dans tel espace ? Car ce n'est que le silence qui vit avec elle. Ce n'est que l'oppressant présent qui l'englobe. Entourée d'une décoration minimaliste, du strict nécessaire, sans même avoir de déco inutile. L'argent, elle le garde pour ce qui en vaut la peine. Elle passe, furtive, devant l'unique miroir accroché au mur. Mais elle n'y jette aucun coup d’œil. Son reflet désormais l'indiffère. Voilà bien longtemps qu'elle ne se regarde plus. Qu'elle esquive son répugnant reflet laissant apparaître tout ceux qui ont joués de son corps. Tous ceux pour qui elle a, sans sourcillé, écarter les cuisses. Mad ne voit pas, ne pense pas, n'aime pas.

Instinctivement, dans un sursaut flagrant, elle tourne la tête vers la porte au son de la sonnette. Personne ne sait qu'elle habite là. Tout le monde s'en fout. Qui veut savoir où séjourne la petite pute de Londres ? Personne. Pourtant, elle ouvre malgré tout la porte. Parce qu'elle n'a pas pensé. Parce qu'elle n'a pas voulu imaginer qui pouvait être derrière. Parce qu'elle ne voulait pas penser au passé. Sans doute aurait-elle dû. Devant ses yeux, son visage apparaît.

Lui.

Démon d'une existence déjà en ruine, venu incendié les dernières fondations de ses espoirs avant de s'échapper comme un souffle de vent, éphémère, sans retour.

« Tu ressembles à un démon venant d'un lointain passé. »

Sourire brisé sur son visage de poupée fissurée, elle ne prête pas attention au palpitant qui cogne sa cage thoracique.

« Pour rester, il faut payer. »

Souffle de rancune sur le silence électrique. Son regard trop sombre la transperce. Il lui bouffe le cœur avec son indifférence, avec sa nonchalance. Au poker, il abat tous les cœurs. Vainement, Mad cache le sien, précieusement entre ses entrailles déjà bousillée, derrière ses tripes incendiés.

Elle est la fébrile innocence qui se déguise en monstre de force.

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Asher O'Neil

Asher O'Neil
« tu dors toujours avec une arme sous ton traversin? »
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MessageSujet: Re: Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.    Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.  EmptyMar 19 Fév - 15:33






Citation :
Tu cours à en perdre haleine, si vite d'ailleurs, que ta gorge semble s'assécher, il est impossible de déterminer avec précision ce que tu fuis. Mais tu fuis. Tu cours sans but, tu veux seulement aller le plus loin possible, sitôt que tu as vu le couteau aiguisé étinceler à la lumière d'un lampadaire dans la nuit, tu as su qu'il fallait prendre ses jambes à son cou. Finalement, une impasse bloque la continuité de ta course effrénée et, paniqué, tu te retournes. Tu n'as pas souvent peur et tu ne saisis pas pourquoi là, ce soir, ton cœur semble vouloir s'échapper de ta cage thoracique tant il est affolé. Pourtant, lorsque tu vois le visage de ton bourreau enfin s’éclaire, ton souffle se coupe devant l'air apeuré qu'il affiche. Les larmes ruissellent sur son visage et tu ne saisis pas, jusqu'à se que ses mains ensanglantée ne te laisse découvrir une plaie béante. Elle semble te supplier. Ton regard se tourne vers ta propre main, ou le couteau qui t'avait tant effrayé est désormais niché, sali par le sang que tu sais être celui de la jeune femme. Tu ne saisis pas. Tu ne comprends plus rien et le lui spécifie d'un regard dévasté avant que le regard sombre qu'elle te lance ne manque de t'achever. Le bruit du couteau qui tombe sur le bitume gelée te fait frissonner. Et tout est terminé.

Tu te réveilles en sueur, comme toutes les nuits. C'est le même rêve qui t'obsède encore et toujours, qui te trouble. Les mêmes scènes qui te poursuivent, comme des ombres collées à ton âme. Tu tournes ton regard vers Nola, endormie. A-t-elle déjà remarqué que rares étaient les nuits où tu dormais paisiblement ? A-t-elle conscience de ton agitation constante quand tes songes viennent te murmurer la malédiction dont tu es victime. T'es maudit. Un monstre poursuivit par les démons aux voix légères qui s'insinue dans ton esprit devenu macabre. Champ de ruine personnel. Tes mains tremblent, alors tu quittes le lit. D'avance, tu sais qu'il te sera impossible de dormir à nouveau et Nola, elle, ne voit rien. Elle dort paisible et sereine, ce bout de femme aux cheveux flamboyant. T'as le cœur qui fait des vrilles. Ca te fait flipper. La vérité, c'est que tu sais qu'adviendra un jour le moment fatidique où vous emprunter un chemin différent. Le point de non-retour. Tu la sais vouée à être détruite par un secret qui t'assassine. Au fond de toi, tu as déjà l'image de son cadavre à tes pieds, des marques sur son corps que tu auras laissé. Tu vois son teint blafard se bleuté de froideur et ses cheveux devenir terne. Le tableau de la mort. Tu veux pas en arriver là, parce qu'elle est belle ta flamboyante, tu l'aimes un peu. Un peu trop parfois. Elle a des airs de félines sauvage que toi seule aurait le droit de câliner. Que toi seul est à même d'égorger.

Finalement, t'es sortit, c'est plus une fuite qu'un échappatoire. Quitter les idées sombres pour tenter de trouver la paix que tu perds chaque nuit. Le soleil pointe le bout de son nez, il enflamme l'horizon, brûle tes yeux qui le fixe. Peu à peu, tu te laisses réchauffer par les rayons qui frappent ta peau. Une image s'ancre dans ta tête. Poison inattendu qui vient te troubler.

« Tu ressembles à un démon venant d'un lointain passé. » Démon ? Ainsi c'est comme cela que la jolie Madeleine te perçoit ? Comme un démon ? A-t-elle oublié quelle spéciment cruelle elle pouvait être dans ces mauvais moments ? Même dans les meilleures, d'ailleurs. Dans tes souvenirs légèrement édulcorés de la jolie française, il demeurait principalement le caractère explosif et les idées noires qu'elle arborait presque avec fierté. Madeleine était un spécimen rare de salope en puissance. Fragile certes, mais si vicieuse qu'il est parfois compliqué de l'apprécier à sa juste valeur. Asher lui-même n'est jamais parvenu à déceler qui elle était au plus profond. Il a gratté longtemps, découvert beaucoup, mais elle s'était si ardemment dissimulée qu'il n'avait pas encore parcouru la moitié du chemin jusqu'à son âme. Si tant est qu'elle ait eut une, un jour. « Je suis pourtant persuadé d'être moins démoniaque que toi. » Elle sourit, imperceptiblement, qui révèle tout l'étendu de son amusement, de son irritation, du maelström de sentiment qui prend toujours Madeleine aux tripes. Mais comme toujours, elle n'en montre pas plus que nécessaire, pire, elle tente de tout dissimulé, tellement d'ailleurs que ce qu'on perçoit de sa façon d'être n'est qu'une erreur de gestion et non pas un désir réel d'être sociable.

« Pour rester, il faut payer. » Tu fixes l'impétueuse qui t’envoie sa remarque à la gueule, témoignant de son amertume à ton égard. C'est sans doute légitime, vicieux, mais légitime. Tu voudrais t'engager sur des explications, lui dire pourquoi tu t'es barré un jour, sans explication, mais rien ne sort. Comment lui expliquer que tu es un monstre ? Et comment justifier alors, ton retour là, devant chez elle, tel un oiseau qui un jour décide de revenir au nid. Parce que là était toute la chose, Enola était sans doute la pire des garces que tu ais pu un jour rencontré, elle demeurait pourtant un soutient inébranlable derrière son caractère de salope. Tu la détestais pour être si détestable mais tu l'aimais pour être si imperceptiblement aimante. Ton visage s'approche d'elle, tes lèvres presque collées à son oreille, ton souffle sur sa peau. « Je ne savais pas qu'il était désormais question d'argent entre nous, Enola. » Tu esquisses un vague sourire, recule et prend un air décontracté, une merveilleuse illusion car, en réalité, tu rêverais de disparaître, où en tout cas, de revenir à ce que vous étiez avant. Mais qu'étiez-vous, en fait ? Toi-même, tu n'en savais rien. « Je venais simplement prendre des nouvelles d'une vieille amie. » Vieille amie. Vieux démon. Fantôme d'un passé effrayant. Monstre d'honnêteté déconcertant.

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MessageSujet: Re: Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.    Dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse.  EmptyMer 6 Mar - 15:08



Asher & Madeleine
L'étau se resserre. Les souvenirs qui me submerge sont vicieux, perfides. Ils s'arment de poignard et lacère mon cœur avec un plaisir sadique. Ils ne sont pourtant que le reflet de ton regard sur mon corps si frêle. Asher. Cinq misérable lettres qui vous écorchent l'âme. Un charisme qui vous donne des frissons mêlées à des sueurs froides.
Je prête à ton visage, des airs d'angelot démoniaque. Lucifer des temps modernes. L'ange déchu devenu démon. La beauté froide des divins du ciel et la manière des flammes vicieuses d'en dessous.

« Je suis pourtant moins démoniaque que toi. »

J'esquisse un sourire, crois-tu ? De nous deux, celui qui s'est amusé en âme et conscience avec le palpitant déjà flingué de l'autre, ce n'est pas moi. Toi et tes airs d'enfant martyr, d'homme blessé, d'homme prétendument fort. Tu n'es qu'un reflet de virilité.

Petit bâtard des sentiments.

L'enfance entaché par l'amour que tu ne sais pas gérer. Folie passionnelle. Je murmure à moi-même des insultes que tu n'entends pas. Je sais tout. Je sais tout de toi, même ce que tu préfères ignorer. Mais il y a toujours cette part d'ombre, infime et inaccessible. Ca me dérange, mon ange.

« Ton avis est inutile, O'Neil. Personne ne t'a demandé de le formuler. »

Acerbe. Je ne veux pas de ton visage sous mes yeux ravagés. Je ne veux pas me perdre dans la contemplation de tes traits si coutumiers. Je préfère fuir. C'est mon truc ça, O'Neil : fuir. Je cours à toute jambe à l'opposé des problèmes, sans vergogne ni remords. Sans honte ni limites. Je prostitue mon corps pour faire vivre mon âme, sans m'apercevoir qu'elle s'effrite au gré du temps. Qu'elle devient flétrit, fissurée et trop fragile pour me suffit à la protéger. C'est un château de carte. Et toi, oh toi, t'es le souffle de vent qu'on attend pas. Laisse moi le temps de me protéger Asher, ou je vais sombrer.

« Je ne savais pas qu'il était désormais question d'argent entre nous, Enola. »

Je réprime un crachat de mépris face à l’appellation sournoise. Crois-le pourtant, je te crache à la gueule O'Neil. De tout mon cœur flétrit, de toute mon âme fissurée, je te crache.

« Tu ne sais rien du tout, de toute manière. »

J'impose des barrières si haute que je ne te vois même plus. Tu ne sais rien. Non, tu n'as pas le droit de savoir. Je t'interdis de connaître celle que je suis, celle que je deviens, ni même celle que j'étais. Tu n'es qu'un rayon de soleil éphémère chassé il y a bien longtemps par les nuages. Tu es le fléau d'une existence déjà bordélique. Je t'emmerde, avec tout mon amour, aussi misérable soit-il.

« Je venais simplement prendre des nouvelles d'une vieille amie. »

J'ai un haut le cœur, un battement de cœur, un raté de cœur. Il fait tout à la fois, il dégueule, sursaute, s'évanouit. Même mon palpitant sait plus quoi penser. Amie ? Ce mot ne nous définie pas. Pas plus qu'amants, que connaissance où qu'ennemis. Nous ne sommes rien de tout cela, nous ne sommes pas étiqueté. Toi et moi, ensemble, on est un lot pourri, un truc qu'on a raté, qu'on doit jeté. On est la première fournée, celle qu'on ne garde jamais, celle qui n'a ni nom ni avenir.

« Barre toi. Tout de suite. »

Capharnaüm de sentiments contradictoires que j'incendie avec haine. La porte se ferme dans un claquement sourd.


C'est pas très long et pas très beau. Pardon. TQA.
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