26 ans / Galway, le 5 mai 1987 / Irlandaise
Voleuse / The diamonds / Blake Lively

5 mai 1987, Galway. Je vois le jour dans une famille irlandaise moyenne et très catho, cadette de 6 enfants avec 5 frères aînés. Rien ne me prédestinait à ce qui allait être mon futur, j’aurais logiquement dû plutôt reproduire la vie de mes parents, pourtant je n’ai jamais été comme eux. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’étais le petit mouton noir de la famille, et pour tout dire, je les détestais. Du moins, je détestais la vie qu’ils menaient.

Les fins de mois n’étaient pas faciles. Papa et maman bossaient tous les deux à l’usine, un boulot de merde, très mal payé. Du coup, on n’avait pas vraiment les moyens d’avoir des passions. Hors de question de prendre des cours de piano, de danse, d’aller au foot... Le faire pour un c’était le faire pour six et ils n’avaient pas les moyens. Je ne vous raconte pas à quel point je me suis emmerdée pendant mon enfance, et pour couronner le tout, mes frères adoraient s’en prendre à la petite dernière, ça les faisait marrer ces abrutis ! Très vite j’ai dû apprendre à me faire respecter, le problème c’est que quand je le faisais, c’était moi qui me faisait engueuler ! On croit rêver, hein ?

Mais cette enfance a quand même eu une incidence positive : je voulais me tirer de là ! Hors de question pour moi de finir comme eux, dans une maison minuscule, avec des tas de gosses mal fringués faute de moyens, à faire un job minable, dur, qui me rapporterait une misère... Je valais mieux que ça, et j’étais bien décidée à mettre toutes les chances de mon côté pour m’en sortir. Etudier, c’était la première chose qui m’est venue à l’esprit. Pourquoi, dans quel but précis, ça je verrais plus tard. Je n’étais qu’une jeune ado, il était trop tôt pour que je me décide définitivement. Mais apprendre m’a ouverte vers d’autres horizons. L’Irlande n’était pas le pays qui m’offrirait le plus de possibilités, je devais partir, dès que je le pouvais.

C’est donc ce que j’ai fait, quelques semaines seulement après mes 18 ans. Mon diplôme secondaire en poche, je prenais le bateau pour l’Angleterre et me rendais à Londres pour démarrer une toute nouvelle vie. Les débuts ne furent pas simples. Pour gagner ma vie, j’ai décidé de bosser dans une boîte de striptease. Attention ! Je ne vendais pas mon corps ! Je dansais pour les clients et récupérais les billets. Je n’étais pas forcément fière, mais je ne comptais pas faire ça bien longtemps. Ca payait très bien, c’était facile, ça me permettait de me retourner.

Ca ne faisait pas six mois que j’y travaillais que je rencontrais Mitch. On a commencé à sortir ensemble, on s’amusait bien tous les deux. Ce que j’ignorais au début, c’est que Mitch faisait partie de la mafia anglaise. Quand je l’ai découvert, j’y ai vu là une belle opportunité. Ca rapportait un max, et je voulais en être. Autant dire qu’il a fallu longtemps pour que Mitch accepte de m’aider ! Mais j’ai finalement obtenu ce que je voulais. Il m’a initiée au tir, aux techniques de dissimulation et d’espionnage, au vol... Initiée seulement... Parce qu’une fois que j’avais les bases, je m’occupais moi-même de me perfectionner par un entraînement intensif. A vingt ans, on me confiait mes premières missions, et cette année là, Mitch s’est fait descendre dans un coup qui avait mal tourné. Ca ne m’a pas découragée, j’ai continué mes méfaits.

Tuer n’était pas pour moi quelque chose que j’aimais faire. S’il le fallait, en dernier recours, je pouvais appuyer sur la détente de mon Beretta, mais je préférais de loin que tout se passe comme prévu et sans accroc. J’étais douée, et je m’étais faite une spécialité du vol de bijoux et d’objets d’Art. Jamais rien de cassé, jamais de preuve laissée derrière moi... C’était ça ma signature, des vols parfaits et finement exécutés.

Owen, il n’était pas prévu au programme. On s’est rencontrés par hasard, dans un café, et ça a été le coup de foudre... En tout cas pour moi. Il m’attirait irrésistiblement et je me laissais aller dans ses bras sans lui demander qui il était ni quelle était sa profession. Est-ce que ça aurait changé quelque chose si j’avais su avant de coucher avec lui qu’il était flic ? Très sincèrement, je ne crois pas. D’ailleurs quand je l’ai appris, ça ne m’a pas empêchée de le revoir. Vous savez quoi ? Je commençais même à penser qu’avec lui, j’allais pouvoir me construire une vie «normale», loin du grand banditisme et de la mafia. J’étais tellement bien avec lui que je voyais en notre histoire une porte de sortie qui me remettrait sur le droit chemin.

Oui mais voilà, on dit que les meilleures choses ont une fin... Flic, il l’était, et il a fallu qu’il bosse sur une affaire qui l’a mené droit à mes patrons. Forcément ça ne pouvait pas rester sans répercussions sur nous. J’ai dû simuler ma mort, le faire accuser. Je savais que c’était le seul moyen pour qu’il ait la vie sauve. Jules Rhodes est alors devenue Alexia Sara Bailey, et je me suis envolée pour l’Australie, loin, très loin de l’Angleterre et de sa mafia. Pendant cinq ans là-bas, j’ai fait ce que je savais faire de mieux, mais pour mon propre compte, me créant mon propre réseau. La raison voudrait que je reste là-bas jusqu’à la fin de mes jours, mais voilà... Owen me manque. J’ai tout fait pour l’oublier, me disant que c’était mieux pour lui comme pour moi, mais après tout ce temps, force est de constater que je ne peux définitivement pas le faire.

Voilà pourquoi en ce jour brumeux et froid de février, je pose le pied sur le tarmac de l’aéroport d’Heathrow. Je ne veux pas récupérer la vie que je me suis construite ici... Je veux le récupérer, lui, et par la même occasion la vie que j’espérais avoir, la seule qui pouvait me convenir vraiment.

+ POURQUOI AIMES-TU TANT LE CÔTÉ OBSCUR ? Ce n’est pas que j’aime le côté obscur... Disons que la vie m’a menée à ça. Si j’avais pu choisir, j’aurais préféré faire autre chose, mais je ne me voyais pas finir comme ma mère, dans une usine à bosser comme une damnée pour un salaire ridicule.
+ DANS QUEL DOMAINE OPÈRES-TU ? Je suis dans le vol d’objets précieux. Que ça soit bijoux, oeuvres d’Art, objets de collection en tous genres.
+ POURQUOI ES-TU UN SI BON MÉCHANT ? Parce que je suis extrêmement bien organisée, je sais être discrète, peser le pour et le contre, commettre un méfait sans laisser la moindre trace qui pourrait m’accabler.
+ ET QUELS SONT TES POINTS FAIBLES ? Trop gentille et sentimentale sans doute. Pas assez impitoyable.
+ PLUTÔT SADIQUE OU RUSÉ ? Rusée, je n’aime pas faire de mal, encore moins gratuitement.
+ TON OBJET FÉTICHE ? C’est pas du tout mon genre d’avoir un objet fétiche, ne vous en déplaise...
+ PARLE MOI DE TES PENCHANTS AMOUREUX ET DE TA SITUATION ACTUELLE ? J’aime les hommes, et uniquement les hommes. Un en particulier. Mais ça fait cinq ans qu’on ne s’est plus vus et je ne sais pas comment il va réagir à mon retour.
+ ET TON PIRE CAUCHEMAR ? Ceux qui m’ont obligée à fuir en Australie.
+ QUE DIRE DU NOM QUI TE DÉFINIT ? On me surnomme «L’anguille», parce que je suis silencieuse et insaisissable. J’ai le don de me faufiler et de passer à travers les mailles du filet, je sais me faire discrète.
+ QUEL A ÉTÉ TON MAUVAIS COUP LE PLUS RÉUSSI ? Le vol d’un Van Gogh au nez et à la barbe d’un dispositif de sécurité sois-disant «inviolable».
+ ET TA PLUS GROSSE DÉFAITE ? Ma fuite vers l’Australie
+ TA PIRE ADDICTION ? Lui.

PRÉNOM/PSEUDO Mary. ÂGE 27. PRÉSENCE 7/7 IL EST COMMENT NOTRE FORUM ? Il a l’air trèèèèèès sympa ! D’où mon inscription d’ailleurs^^. MOT DE LA FIN J’espère qu’Alexia plaira à son créateur. PV ou PI PV