I'll kick your fucking ass my little worm.❞
«Saleté d'asticot de mes deux, bon qu'à chialer et se saloper. T'crois que j'ai que ça à faire d'laver des guenilles ? Ton idiot de père si j'avais su qu'il m'mettrait en cloque, crois-moi j'l'aurais pas baissé ma culotte. T'écoute ce que je te dis ? Va te débarbouiller on va manger !» Je baisse les yeux, tournant mes mains devant moi histoire de vérifier si je suis aussi sale que Mama semble le dire. Perso, j'y vois rien de terrible et puis je sais qu'elle n'est pas vraiment en colère, elle m'aime trop pour ça, moi son précieux petit garçon, même si à l'entendre parler je suis plus encombrant qu'une gonorrhée, mais venant d'elle, c'est des mots d'amour tout ça, je vous dis pas de quoi ça l'air quand elle est vraiment en colère. Et puis quiconque connait ma mère ne s'en formalise pas trop, elle est un peu cinglée je crois bien, en tout cas, elle picole comme un bucheron et parle comme un charretier, mais comme mère, je vous jure qu'elle est imbattable quand même. Si si, pas une seule fois elle m'a échappé, enfin, c'est ce qu'elle dit. Par contre elle a bien voulu admettre avoir déjà mis quelques gouttes de bière dans mon biberon parce qu'elle voulait être sûr que je serais un homme, un vrai. Ça et le fait qu'elle m'a déballé tous les mystères de la vie du tac au tac alors que j'avais dix ans à peine et que pour moi une chatte bah c'était encore la femelle du chat. J'y ai quand même survécu, peut-être un poil traumatisé, mais dans les grandes lignes je m'en suis bien sortie. Et puis, on ne peut pas vraiment la blâmer non plus, mère monoparental devant élevé toute seule un sale mioche turbulent qui cherche qu'à faire ce qu'il n'a pas le droit de faire, y'a de quoi perdre l'esprit. D'autant plus que oui, j'étais un vrai monstre, un petit bout de cul blond qui se croyait incroyablement malin, mais qui étrangement finissait toujours par se faire prendre la main dans le sac. Faut aussi dire que rien n'échappe à Mama, rien. Pour un peu, on aurait pu croire à une sorcière, mais vu l'aversion qu'elle avait pour son balais, c'était peu probable. Dans tous les cas, il n'y a pas grand-chose à dire de mon enfance, il y avait moi qui faisait des bêtises, Mama qui me hurlait dessus, ainsi va la vie. Mon père n'a jamais refait surface et considérant le calibre 12 de Mama toujours à portée de main, il n'avait pas trop intérêt à se pointer...

Puis elle vint enfin, l'ingrate, l'adolescence. Cette période où toutes les mamans deviennent vachement emmerdantes, surtout quand on est un garçon et qu'on bataille avec nos poussées de testostérone. Sauf que miraculeusement, la mienne de mère, elle m'a lâché la bride plutôt que la serrer. Et croyez moi que j'ai pris le mors aux dents, d'autant plus que Mama ne m'a jamais interdit de boire de l'alcool, de fumer ou de découcher, elle, tant que je ne finissais pas en tôle ou mort, ça semblait lui convenir. Il n'y a qu'une chose qui lui mettait le feu au cul comme à une brindille, les voleuses de fils, les nanas autrement dit, les copines, toutes celles qui avaient éventuellement la possibilité de lui ravir son petit asticot. Dire qu'elle leur faisait mauvais accueil est un euphémisme. Et s'il y en a une qui lui est resté en travers de la gorge c'est bien Caitlin. Je vous explique...

De un elle n'avait pas du tout le profil de la femme idéale selon Mama, pas faite assez forte qu'elle avait dit, trop diva, limite elle aurait été capable de dire qu'elle était trop belle pour moi. Et puis, elle n'avait pas du tout apprécié le fait que je ne daigne pas la présenter immédiatement, que je l'avais rencontré dans une fête d'ado, que c'était elle qui était venu me faire du gringue -comme si elle était bien placée pour parler d'effronterie-, en gros, elle n'aimait rien du tout qui la concernait. Et disons que je n'ai peut-être pas aidé non plus quand à peine deux ans après j'ai décidé de la marier. Une connerie, une belle connerie. Le mariage sérieux, rien de pire pour empoisonné une relation et surtout rien de pire pour foutre la rage à sa mère, en particulier quand elle n'aime pas sa future belle-fille. J'en ai quand même fait à ma tête, parce que ouais, j'avais vraiment craqué pour cette fille et j'ai été assez con pour y croire à toute ces débilités comme quoi l'amour c'est pour la vie et bla bla bla, autant dire que je me suis pris une bonne leçon dans la gueule quand après à peine un an de mariage, on avait déjà envie de se bouffer le nez, parce que quelle chieuse quand même celle-là je vous jure ! Et avec Mama qui faisait exprès de foutre la pagaille, c'était la basse-cour. On a donc décidé de se séparer, plus ou moins à l'amiable. Mama voulait le divorce, elle voulait même encadrer le papier comme trophée au mur, mais ça m'a fait chier toutes les démarches, j'ai préféré seulement sauter l'étape et couper court, de toute façon, Caitlin n'aurait quand même pas le culot de venir m'emmerder avec ça, elle était aussi d'accords que moi à l'idée de notre séparation, du moins je le crois bien. Et donc au final, j'ai pu ajouter le mariage à la liste des échecs de ma vie...



Teenage mistakes and adult responsibilities.❞
Le point important de mon adolescence que je n'ai pas encore mentionné est le fait qu'à 16 ans j'ai été plus ou moins recruté par un type louche et peu loquace qui se faisait appeler "Flingo". Qui il était, d'où il venait, personne n'en avait la moindre idée, mais on savait tous que c'était un chasseur de prime aux méthodes bien loin d'être orthodoxes. Moyennant quelques liasses de billet, il acceptait de capturer ou tuer à peu près n'importe qui ou n'importe quoi et le pire c'est qu'il était franchement doué dans son genre. Va savoir quel malheureux hasard a voulu que je me retrouve sur son chemin, mais dans tous les cas, il m'a choisi comme apprenti, m'apprenant judicieusement son métier avant de se prendre une balle dans la tête cinq ans plus tard. Sauf que voilà, c'était bien suffisant pour que je sois capable de prendre la relève par la suite, continuant son business, bien qu'avec beaucoup moins de rigidité et de perfectionnisme que lui. Enfin bref, pour revenir un peu en arrière, c'est un an avant son trépas que j'avais été amené dans ce petit orphelinat crado pour aller quérir une possible information sur la cible de Flingo...

Déjà presque cinq minutes que j'attends que la dame que j'ai demandée se pointe enfin. Et faut dire que je suis de plus en plus mal à l'aise, à faire le piquet ici, au milieu de ce décor franchement infantile. Et Dieu sait que les enfants ça ne me branche pas du tout, je les déteste pas, il me laisse simplement indifférent. Puis elle est entrée par l'une des portes, pas celle que j'attends, une autre avec un bébé dans les bras, bataillant pour ne pas échapper les couvertures et trucs qu'elle essai de tenir en même temps, sans grand succès puisqu'une partie des chiffons colorés s'échouent sur le sol. Je l'entends soupirer entre ses dents alors qu'elle relève les yeux sur moi, me regardant comme si j'étais le sauveur du monde. «Vous voulez bien me la tenir un instant.» Qu'elle me lâche juste avant de me foutre le petit moucheron dans les bras sans me laisser le temps de répliquer. Je n'ai donc d'autres choix que d'attraper la petite bestiole, maladroit et presque paniqué autant le dire. Je baisse aussitôt les yeux pour observer cette petite chose toute rose, autant de peau que de linge, qui elle me regarde avec ses grands yeux pers comme un chat qui regarderait un poisson. Elle pousse alors un espèce de couinement avant de se mettre à battre des pieds et je passe à deux doigts de la lâcher en sursautant. Quelle étrange chose quand même, ce n'est pas la première fois que je vois un bébé évidemment, mais jamais d'aussi près sans aucun doute. Elle continue de se marrer toute seule et ça m'arrache un sourire alors que je la laisse agripper sa petite menotte à mon doigt. «Allo petit bébé fille...» que je glisse presque dans un murmure. Et puis je relève les yeux pour voir la femme qui vient la reprendre à nouveau, me libérant ainsi les bras. «Je suis vraiment désolé, j'avais les mains pleines.» Et je la regarde s'éloigner avec ce petit bout de cul, étonnamment avec regret, surtout quand j'entends le petit microbe qui se met à pleurer comme une madeleine. Je me retourne aussitôt face à la secrétaire, m'appuyant sur le comptoir, avant de pointer un doigt en direction du bébé et de la nourrice qui s'en occupe. «Dites, elle a une famille cette petite ?» Elle me toise du regard, avant de regarder en direction du bébé. «Tous les enfants ici attendent l'adoption et il y en a tellement, on saura bientôt plus où les mettre.» «...Et si je veux l'adopter, je fais comment ?» Elle me dévisage encore d'avantage. «Eh bien, ce n'est pas si simple, les parents doivent répondre à certains critères...» «Si c'est du fric que vous voulez j'en ai et puis elle sera mieux qu'ici, je peux m'occuper d'elle.» Elle plisse le nez tout en réfléchissant et à voir l'état plutôt déplorable des lieux, j'ai bien deviné qu'en parlant d'argent, je serais tout à coup bien intéressant. Après ne me demandez pas par quelle sorte de falsification d'adoption j'ai réussi à obtenir la garde de ce bébé en ayant à peine 20 ans en poche et aucune situation familiale stable, mais l'important, c'est que je ne suis pas repartie les mains vides. Pour un peu on aurait pu soupçonner un quelconque trafic d'enfants, mais ce n'était pas moi qui allait poser des questions, j'avais obtenu ce que je voulais même si une fois les pieds dehors je me suis franchement demandé ce que j'allais en faire.


J'entre dans la maison, le poupon dans les bras, déposant mon sac par terre, en prenant le plus grand soin pour ne pas briser cette petite poupée qui a presque l'air d'être en porcelaine. Je vois aussitôt Mama qui débouche dans la pièce, sans doute pour me gueuler que j'ai raté le repas, mais elle s'arrête net en voyant la petite. Elle ouvre la bouche d'un air indigné, laissant passer quelques secondes avant de retrouver son sens de la parole. «Bordel d'putain de dieu d'merde, t'veux bien m'expliquer ce que tu fiche avec c'mioche ? J'te jure qu'si tu me dis que t'as engrossé une fille, j'vais sérieusement te tuer Jefferson Nightmare !» Je la fixe, arquant un sourcil, momentanément perplexe. «Quoi ? Non ! C'est pas mon bébé Mama, je l'ai adopté.» Elle s'avance d'un pas vif et me fout une claque derrière la tête avant de s'insurger de plus bel. «Mais t'as perdu la tête ! T'vas faire quoi d'un bébé, t'es même pas capable d'te faire cuire un œuf ! T'as pensé à quoi pauv' crétin, t'es bien le fils à ton père !» Elle fait les cents pas, tournant en rond comme une lionne en cage avant de poser les yeux sur moi, exaspéré. Puis elle tend les bras pour attraper la petite. «Mais qu'est ce tu fous, c'pas comme ça que faut la tenir, Jesus Christ faut tout t'dire ! Espèce d'incapable, donne-moi ce bébé avant de l'échapper. C'quoi son nom d'abord ?» Je la laisse la prendre, me frottant la nuque d'un air songeur, alors qu'elle file déjà dans la cuisine pour préparer un biberon. «Bah...c'est Bébé Fille...» «T'vas pas appeler ce bébé comme ça, c'est pas un nom ! T'voulais ce bébé, démerde toi, trouve un truc qui fait pas débile...» Elle jure entre ses dents en marmonnant et je continue de me demander ce qui a bien pu me passer par la tête.



Run daddy run...Stop daddy, stop !❞
N'importe qui me connaissant aurait juré que je n'aurais pas tenu plus de deux semaines dans cette idée complètement folle d'avoir un bébé et croyez-moi qu'ils ont tous été bluffé de me voir prendre mon rôle aussi à cœur. J'en ai presque arrêté de dormir, restant éveillé jusqu'à très tard pour m'assurer qu'elle dormait bien et accourant au moindre petit pleure que je pouvais entendre. Trinity, voilà comment je l'ai appelé, parce que je trouvais ça chouette et que j'aime bien The Matrix. Mama a trouvé ça débile évidemment, mais moins que Bébé Fille, alors elle a accepté, sans doute elle-même plutôt impressionné de voir que son irresponsable d'asticot était capable de prendre en charge un mioche. Après je ne dis pas non plus que je suis un expert, pour moi tout ça c'était du chinois, je n'y connaissais strictement rien, ni en bébé, ni en enfant et comme j'étais moi-même un éternel gamin, ce n'était pas gagné d'avance. Sauf que voilà, je crois bien avoir réussi malgré tout, enfin à ma manière, bien loin des principes d'éducation qu'ont la plupart des gens. J'ai élevé Trini comme Mama m'a élevé moi. En m'assurant qu'il ne lui arrive rien de grave, mais en la laissant faire ses propres expériences à mesure qu'elle grandissait. Et puis autant dire que j'y prenais autant de plaisir qu'elle à sauter sur le lit, se battre avec les coussins, jouer à cachette, concourir pour savoir qui crache le plus loin ou qui rote le plus fort, faire des coups pendards aux voisins, jouer avec la nourriture, courir dans les magasins ou encore voler des trucs ici et là. Et puis parce que veux, veux pas, je vieillissais aussi il fallait bien que je quitte le nid familial un jour, alors quand Trini a été un peu plus âgée, je nous ai pris un appartement à nous, au grand bonheur de Mama qui pouvait enfin respirer et prendre vacance de son rôle de mère et de grammy à temps plein. Et puis parce que ma fille a de qui tenir, elle a fini par vouloir tout faire comme son daddy, autrement dit, aller jouer avec les méchants. Je me suis d'abord objecté à l'idée, parce qu'il était hors de question que mon petit trésor prenne des risques, mais devant son insistance et parce que je n'ai jamais été capable de lui refuser quoique ce soit, j'ai fini par plier. N'importe qui dirait que c'est complètement débile d'entrainer sa petite fille à devenir chasseuse de prime, mais je n'ai jamais accordé une grande importance à l'opinion public alors pourquoi pas ? Un équipier ce n'est jamais de trop et pensez ce que vous voulez, mais y'a rien de plus efficace qu'une gamine mignonne pour déjouer la méfiance des gens ou se faufiler partout. Et pour séduire une femme...le papa et sa petite fille, c'est le tableau parfait.

Et parce que personne n'y peut simplement rien, ma petite gamine a fini par devenir une adolescente, ce qui est en soit un autre grand mystère de la vie. Et c'est d'ailleurs rendu à ce point-là qu'un père réalise l'importance d'une mère. Comment je pouvais concrètement lui expliquer ce qu'est une femme alors que je n'en ai foutrement pas la moindre idée ? Je n'ai pas trouvé la réponse, alors je lui ai acheté un bouquin visant à expliquer l'homme, la femme et les fondements de la reproduction, 'fin, vous voyez le genre. Bon d'accord je l’admets, je lui ai acheté avant son adolescence, en fait je lui ai donné quand elle a commencé à me demander comment on fait les bébés et comme je me sentais pas de lui répondre un truc à propos des cigognes ou encore des petits têtards qui remontent la rivière, ça me semblait une solution plus brève et plus sécuritaire. Bref, l'adolescence, les hormones, les garçons, une sale période je vous jure, quoique le problème des garçons a été tué dans l’œuf quand j'ai menacé d’éviscérer quiconque osait mettre la patte sur elle. C'est que je suis tout à fait capable de gérer ça moi les petits violeurs du dimanche ! Dur dur le métier de papa...



Dead or alive ?❞
On fixe tous les deux le vide, appuyés contre le muret du toit de l'immeuble sans piper le moindre mot, alors qu'on fait le point sur la situation. «Il est mort tu crois ?» Je regarde le corps du type qui jonche le ciment tout en bas avant d'hausser les épaules et de lever les yeux sur Trini. «Je comprends pas pourquoi il a sauté.» Elle me regarde à son tour. «Bah parce que tu lui as dit, descend ou je te butte.» Je regarde à nouveau le corps en me disant que le client ne risque pas d'être vraiment content puis qu'il le voulait vivant. «Je parlais du toit, qu'il descende sur le toit...pas de l'autre côté. Quel con...» Quand même, fallait pas être une lumière pour se tromper de côté. Trinity se retourne, haussant les épaules à son tour. «On fait quoi de lui maintenant ?» Je me gratte la tête, jetant un dernier coup d'œil vers le bas. «Faut le faire disparaitre, on aura qu'à dire qu'il s'est fait frapper par une voiture, c'est pas notre faute s'il est mort.» Elle hoche la tête, prenant les devants pour qu'on puisse descendre d'ici et se débarrasser de ce corps avant que quelqu'un tombe dessus...Après je tiens quand même à dire que ce genre d'incident n'arrive pas tout le temps, certes nos méthodes de travail sont parfois un peu brouillons, voir risquées, mais il n'en reste pas moins qu'on s'est quand même fait une bonne réputation dans le milieu, autant par nos succès que pas l'étrangeté de notre duo. Alors ce qu'on fait en général ? C'est bien simple, les types qui ont quelqu'un à débusquer, à capturer ou à tuer font appel à nous, parce que faire intervenir des gens indépendants à leurs propres affaires ça leur garantie une sécurité supplémentaire si jamais les choses tournent mal, vous en conviendrez. Après spécifions quand même qu'on ne travaille pas conjointement avec la police, contrairement à certains chasseurs de prime, qui se dardent d'être du bon côté de la loi, nous on sert plutôt les méchants, organisations terroristes ou simplement d'autres malfrats. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de règle et que le mal est toujours plus payant. Et que dans l’ensemble c'est aussi beaucoup plus amusant...

On s'arrête à côté du corps, l'observant attentivement tout en réfléchissant à la façon la plus intelligente de le faire disparaitre et par chance le fait qu'on soit dans une petite ruelle au milieu d'un quartier merdique aide à pouvoir le faire sans risque d'attirer l'attention. «On a qu'à le jeter.» Trini relève les yeux sur moi en hochant la tête. «Dans la poubelle alors ?» J'enfile aussitôt des gants noirs histoire de pouvoir bouger le corps sans laisser de trace de notre passage, laissant ma fille aller dégager le conteneur à déchet pour qu'on puisse le glisser à l'intérieur. «Y'a pas de risques qu'on soit mêlé à ça, on lui a pas touché...faudra quand même vérifier si y'a pas de caméra de surveillance...» J'enroule le type dans quelques sacs à poubelle avant de le soulever pour aller le renverser parmi les déchets. «Je me charge des caméras daddy.» J'hoche simplement la tête, la laissant aller faire son inspection pendant que je fini de me battre avec mon cadavre. Une fois fait, je referme le couvert du conteneur, replaçant quelques déchets autour pour qu'il n'y ait pas eu l'air d'avoir le moindre passage humain dans le coin. «Alors ?» «Clear !» Je regarde une dernière fois les lieux pour m'assurer qu'aucun détail nous a échappé, puis je me tourne vers Trini. «Bon bien on s'arrache alors, on a d'autres trucs à faire...un certain Hubald Smith...Et faut passer voir Grammy, sinon c'est elle qui va nous tuer...»