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 (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future.

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Wade Hawkins

Wade Hawkins
ADMINISTRATEUR ⌂ bye bye, black bird.

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MessageSujet: (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future.   (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future. EmptyLun 18 Fév - 14:00



Valentina + Wade
La journée s'avérait ensoleillée et chaleureuse, pleine de rebondissements et probablement d'imprévus. Désireux de se nourrir de nouvelles missions, fasciné par cette quête perpétuel pour mettre hors d'état de nuire ces grands méchants souhaitant conquérir le monde d'une façon ou d'une autre, Wade oscillait en fonction des jours entre un amour inconditionnel pour son travail, et une haine sans vergogne pour l'autorité à laquelle il devait obéir et le manque de reconnaissance qu'il gagnait à risquer sa vie. Il ne savait jamais véritablement quoi penser. Ce matin pourtant, il fut ravi d'apprendre qu'il sortait en mission. Rien de bien pertinent, de la simple reconnaissance et l'espionnage discrète d'un homme qu'il suivait depuis des mois, le soupçonnant d'être impliqué de près ou de loin dans un trafic d'organes humains. Il le savait aussi noir que l'obscurité de l'enfer, mais il n'avait jusqu'alors pas obtenu la moindre preuve, malgré un travail acharné et des enquêtes poussées et instructives. Il n'avait pourtant toujours pas abandonné, ce n'était décidément pas son genre. Aussi se leva-t-il gaiment ce matin là, sifflotant un air guilleret qui fini de le mettre en joie. Et une trois quart d'heure plus tard, il arpentait déjà les couloirs du Mi6 bondé de monde s'affairant au travail malgré l'heure extrêmement matinale. Direction le bureau de M.

Elle était là, comme à son habitude, le toisant avec son regard médisant de merlan fris. Il haïssait cette femme comme jamais il n'avait haï de son existence entière. Le ton de sa voix systématiquement supérieur, sa manie d'ordonner sans la moindre formule de politesse comme si celle-ci lui aurait écorché la bouche, cette ride entourant ses sourcils et l'agacement que l'on pouvait lire dans ses prunelles étaient tant d'évidences qui contribuaient à la lui rendre oh combien désagréable. Il préférait encore se retrouver nez à nez avec une dizaine d'anacondas géant que de devoir passer dix minutes dans son bureau. Aussi se permit-il une petite pause, une fois arrivé devant l'entrée de sa grotte, et un long soupir de supplication. Puis, il pénétra en Enfer.

Fidèle à elle même, M. le toisa avec arrogance sans dire un mot, attendant qu'il ne daigne expliquer sa présence ici. Pourquoi un simple roturier pouvait-il se permettre de déranger le repos de la princesse douairière ? Telle était l'impression désagréable qui enserrait Wade de toute part, lui coupant la respiration, et toute envie de survivre à cet événement traumatisant. « Vous m'avez demandé de venir. Je n'ai pourtant pas besoin, je connais ma mission et je connais l'homme que je me dois de surveiller. » « Cette fois-ci, vous ne partirez pas seul agent 002. Au vu de votre blessure, c'est trop dangereux. Votre coéquipier vous attend au Parking. Bon courage, Mr Hawkins. » Puis, comme si de rien n'était, elle se replongea dans la lecture des paperasses qu'elle avait entamé tard cette nuit (à moins qu'elle y ai passé tout son temps libre, au lieu de dormir. Voilà bien une folie dont une telle sorcière aurait été bien capable.)

Effectivement, Wade s'était blessé, il ne pouvait le nier. Son genou lui faisait souffrir le martyr, mais il taisait sa douleur, par fierté ou pour éviter ce genre de mésaventures. A trente-cinq ans et après cinq longues années de bons et loyaux services au sein du Mi6, il ne souhaitait aucunement se retrouver avec qui que ce soit pour mener une mission à bien. Comme s'il avait encore des preuves à faire.. La décision qu'avait prise M. était certes rationnelle, mais n'en paraissait pas moins humiliante. Aussi ne perdit-il pas en vaines paroles alors qu'il se savait dans l'incapacité la plus totale de faire changer d'avis cette ignoble harpie, et il quitta le bureau sans mot dire, mais sans cacher son profond mécontentement non plus. Wade jeta un œil à sa montre d'où il pouvait suivre les traces de l'homme qu'il espionnait si avide d'informations. Chalk Farm Road. Piste fraîche et intéressante. Il y serait très facile pour l'espion 002 de passer inaperçu, mais cet avantage recelait un inconvénient de taille : il en devenait tout aussi simple pour l'homme recherché de disparaître dans la nature. Perdre sa trace deviendrait alors une certitude à craindre. Ainsi voguaient ses pensées alors qu'il prenait la direction du parking, tâchant de ne pas même se questionner sur l'identité de ce mystérieux coéquipier.
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Valentina Highfield

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« vous avez la fâcheuse habitude de survivre  »
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MessageSujet: Re: (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future.   (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future. EmptyMar 19 Fév - 10:53

Un dernier bâillement m’échappa, alors que sous une température fraîche et quelques rayons de soleil temporaires, je passais l’entrée du MI6. Les portes automatiques se refermèrent derrière moi dans un bruit sourd. Malgré l’heure matinale de ce début de journée, il y avait du monde. Certains employés devaient être là depuis des heures sans doute, tandis que d’autres venaient tout juste d’arriver. Comme moi. J’ignorais entièrement la raison précise de ma convocation bien qu’un doute évident me venait à l’esprit. Il devait y avoir, je ne savais où, une affaire à régler. Un criminel, ou même plusieurs, à arrêter. Mais j’avais beau poser mes hypothèses sur mon devoir à accomplir en ce jour, il n’y avait qu’une seule personne pour mettre fin à mes interrogations. Et à cette heure, elle devait déjà s’impatienter, assise dans son confortable fauteuil de cuir et postée à son bureau taillé de chêne, un stylo fait d’argent entre le pouce et l’index.

Beaucoup osaient parler de M. comme d’une vieille peau, une garce plus apte à ne rien faire. La plupart des employés et des hauts placés n’attendaient qu’une chose : qu’elle laisse sa place pour pouvoir espérer la remplacer. Tous des naïfs. Mais malgré ça, il était inévitable que tout le monde la respectait. Tout le monde obéissait à la moindre de ses décisions, c’était elle qui nous dirigeait, nous ne pouvions pas détourner le système. En y réfléchissant, c’était logique de montrer une certaine obéissance. Ne pas obéir à M. c’était un peu comme ne pas obéir à la Reine. Ca pouvait paraître exagéré de penser ainsi, mais pourtant, c’était une dure réalité que personne ne pouvait contester. La preuve à l’instant même. J’arpentais le dernier couloir d’un pas lent mais régulier. Il était peu éclairé. Les quelques néons laissaient juste assez de lumière pour voir les inscriptions portées sur chacune des portes qui défilaient à ma droite tout comme à ma gauche. Il ne s’écoula que quelques secondes avant que je n’atteigne l’entrée du bureau de la femme qui cherchait à me voir. Mon index vint appuyer sur le bouton lumineux, et la large porte s’ouvrit presque immédiatement.
C’en était fini de déconner maintenant.

Son bureau était en proie à une ambiance ennuyeuse et peu gaie. Rien n’avait changé depuis ma dernière visite et pourtant, cette pièce en aurait bien besoin, de changement. Beaucoup de gens auraient plaisir à entrer dans son bureau si les murs étaient plus colorés, plus vifs. Si son mobilier était plus moderne, ou si elle aurait disposé quelques plantes aux coins de la pièce. Mais surtout, beaucoup prendraient plaisir à venir si M. ne décocherait ne serait-ce qu’un sourire. Un seul, en coin, rien que pour dire bonjour. Mais à en voir son visage ce matin, je pouvais toujours rêver. Comme je l’imaginais, elle était assise, le dos droit, dans son fauteuil, et ce précieux stylo en argent entre les doigts. Son visage était fermé et ne laissait passer aucun sentiment, aucun état d’esprit si ce n’est le sérieux. Je me décidai à prendre la parole en premier, alors que je m’installais lentement sur l’une des deux chaises rangées à son bureau, en face d’elle. « Vous m’avez convoquée. » D’un geste de main, M. poussa une fine pile de feuilles de son bureau afin d’y poser ses deux coudes. « Agent 055, je vous ai affectée à une nouvelle mission. Dans moins d’une heure, vous devrez être sur le terrain. » Je plissais les yeux, alors que je croisais mes jambes l’une sur l’autre. « En quoi consiste-t-elle ? » « Et bien vous poserez la question à votre coéquipier, il sait en quoi elle consiste. » Tout de suite, un sentiment d’humiliation, et même d’énervement me brouilla l’esprit. Je n’avais pas besoin d’aide. « Un coéquipier ? » « Un coéquipier blessé, mademoiselle Highfield. Mais malgré ce malheureux incident, ses compétences sont requises pour accomplir à bien cette nouvelle affaire. » Je grimaçais d’incompréhension. J’allais devoir supporter un autre agent pendant je ne savais combien de temps, et en plus blessé. Quelle chance avais-je. C’était illogique, et surtout humiliant. Je me retenais de soupirer. « Où dois-je le trouver ? » « Il sera dans le parking dans une demi-heure. Attendez-le sagement. Sans lui vous serez sans informations. Cette mission doit être un succès agent 055. » Je me relevais avec lenteur, et me tint devant elle, le regard cherchant ses yeux sous ses paupières ridées. « Elle le sera. » M. m’adressa un simple signe de tête avant de se faire rencontrer son stylo et le papier et de vaquer à nouveau à ses occupations. Je devais m’en aller à présent. Et c’est ennuyée de la situation que je quittais le bureau de la dirigeante, le sombre couloir attendant que je le traverse.

Il y avait maintenant et exactement vingt-sept minutes que j’avais quitté le bureau de M. . Et c’est adossée à ma propre voiture que j’attendais de voir un autre agent, aux allures de blessé de guerre, arriver. Comment M. avait-elle pu m’associer à un blessé ? Sans rire. Je ne m’étais toujours pas remise de l’humiliation, et je n’étais certainement pas prête de m’en remettre. Je jetais un dernier coup d’œil sur ma montre et relevais à nouveau les yeux. J’étais une femme impatiente, qui aimait faire les choses vite. Je n’aimais pas attendre. Et pourtant, tout juste trente minutes après que je sois sortie du bureau de M. des pas se firent entendre derrière moi. Je me détachais de la portière passagère avant et me retournais.
Mes yeux s’agrandirent, mes sourcils se haussèrent, prise d’une surprise, presque d’un choc. Je déglutis. Je ne comprenais pas. Inconsciemment, j’humidifiais mes lèvres alors qu’il n’était qu’à quelques pas de moi maintenant. M. avait fait fort, cette fois.

Il était élégamment habillé, comme à peu prés chaque fois que je le croisais dans les bureaux du MI6. Ses cheveux étaient coiffés en arrière, mais avec le léger vent de l’extérieur, quelques mèches se faisaient rebelles. J’essayais de distinguer sa blessure, mais de manière apparente, il n’y avait rien qui montrait quelconque blessure. Il était beau. Toujours. D’ailleurs, j’aimais particulièrement sa manière de sourire. C’est ce qui me plaisait le plus chez lui, au temps où nos destins avaient décidés de nous réunir.
« Wade. » Son prénom. Le seul mot qui, sous le choc, me vint à l’esprit et réussit à passer le cap de mes lèvres. Il fallait que je reprenne mes esprits. Maintenant, là, tout de suite. « Je ne pense pas me tromper en disant que l’agent blessé aux compétences absolument utiles à la réussite de cette mission, c’est toi.» J'imitais M. , reformulant ses paroles à ma façon, en abaissant la sonorité de ma voix, rendant cette dernière un peu plus aigue. Je n’avais certainement pas tort. Maintenant, ça me paraissait bien trop évident.
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Wade Hawkins

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MessageSujet: Re: (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future.   (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future. EmptyMer 20 Fév - 19:32



Valentina + Wade
Un coéquipier. Incapable de taire plus longtemps le mécontentement qui palpitait dans son crâne, Wade marchait à grande vitesse, souhaitant extirper tout ce malaise qui s'était emparé de lui pour ne pas faire directement mauvaise impression auprès de son coéquipier. Non pas qu'il accordait une quelconque importance à cette tierce personne qu'il oublierait dès cette affreuse journée achevée, mais quitte à passer des heures avec un chaperon, autant que ce soit dans une ambiance au minimum cordiale. Il ne s'attendait certes pas à trouver en cet étranger un meilleur ami sur lequel compter, mais avec un peu de chance, M. se serait débrouillée pour lui rendre cette humiliation légèrement moins désagréable. A cette simple idée, Wade ne put s'empêcher de sourire. Bien sur, il se méprenait : si M. avait pu faire quelque chose quant au choix de son coéquipier, c'était bien de lui asséner le plus désagréable de tous, juste pour l'agacer un peu plus. Aussi, c'était cette ignoble idée en tête qu'il descendit rapidement les quelques marches qu'il lui restait à parcourir pour arriver au parking, en sous-sol, peu éclairé et d'une ambiance aussi noire et morose que l'était actuellement son esprit.

Malgré l'absence de lumières convaincantes, malgré la déception évidente et l'humiliation qui taraudait son cœur, Wade ne mit que quelques secondes à reconnaître la silhouette qui attendait près d'une voiture sombre. De longs cheveux noirs tombant en cascade sur ses épaules féminines, des courbes majestueuses et une peau hâlée qu'il avait caressé maint et maint fois, Wade n'aurait sans conteste pu l'oublier. Il l'avait certes rangé dans le tiroir luisant de ses souvenirs, mais elle était toujours là, réminiscence palpitante et se débattant furieusement en vain pour sortir de la cage décorée dans laquelle elle avait été maintenue captive. Valentina. Cette jeune demoiselle avec qui il avait eu une courte mais furieuse passion, de celles, folies subites et incontournables, qu'on vivait à cent à l'heure. Avec elle, il aurait cru pouvoir escalader des montagnes, bâtir des immeubles ou détruire le monde par une simple force de son esprit malade, embrumé par la douce odeur de cette jeune femme. Il ignorait s'il avait ressenti de réels sentiments pour elle, ou si toute cette passion n'avait été qu'une frasque supplémentaire de son cerveau en état de dysfonctionnement. Mais ce dont il était sur, c'était qu'il avait souffert de ne plus pouvoir la voir, de ne plus se réveiller en admirant la douceur de ses traits endormis et démaquillés, de ne plus pouvoir la réveiller d'une tendresse sur son visage. M. les avait éloignés de part sa sauvagerie habituelle, et avait refusé de laisser une moindre chance à ce couple radieux. Et voilà qu'aujourd'hui, elle la remettait sur son chemin, lui imposant sa douce mais odieuse présence pour une mission journalière. Décidément, le sadisme de M. n'avait nulle équivalence.

Il était enfin arrivé à la voiture, ne cessant de déambuler pour la rejoindre, comme soudainement pris dans le tourbillon de ses souvenirs et le désir brûlant de la retrouver comme au premier jour. Pourtant, une seule parole suffit à le calmer, et il se stoppa net. « Wade. » Sa voix n'avait pas perdu sa mélodie, et elle resplendissait encore dans l'esprit du jeune homme, aussi vivante que lorsqu'il l'avait quittée. « Valentina. » Simple réponse balancé sur le ton de l'évidence, alors qu'un sourire amusé se dessinait délicatement sur son visage, illuminant son regard et faisant disparaître d'un souffle délicat les nuages de son mécontentement. Wade avait beau se perdre dans ses souvenirs, il n'en oubliait néanmoins pas sa quête, et la raison de sa venue ici : il ne laisserait aucun fantôme du passé interférer dans son objectif. Voilà ce que le Mi6 avait fait de lui. Une machine de guerre, un esclave obéissant délaissant toute vie propre pour celle qu'il offrait sans état-d'âme à ses supérieurs. Il n'était plus en vie. Il n'était plus rien. Même son nom, il ne le méritait plus. « Je ne pense pas me tromper en disant que l’agent blessé aux compétences absolument utiles à la réussite de cette mission, c’est toi.» Le sourire qui s'était formé sur ses traits s'accentua encore, alors qu'il rêvait d'applaudir la belle imitation qu'elle venait de lui offrir. Valentina n'avait certainement rien perdu de son charme, et il sembla à Wade qu'elle était même plus belle à mesure que les années se formaient sur son visage autrefois juvénile. « Blessé, c'est un vaste mot. Tu conduis ? » C'était plus un ordre qu'une simple demande, et il n'attendit rien de plus avant de s'engouffrer dans la voiture ouverte de la jeune femme, côté passager. Cette fuite, était-elle vraiment un désir ardent d'achever sa mission ? Ou n'était-ce pas plutôt le moyen idéal pour se défiler devant un fantôme du passé redevenu réalité?

Patiemment, il attendit qu'elle daigne enfin le rejoindre. Il laissa échapper un soupir résigné, alors que l'idée même d'une journée entière à passer en la douce compagnie de Valentina l'effrayait au plus haut point. Wade était certes parvenue à l'oublier, le temps pansant ses blessures et son tiroir gardant jalousement ce souvenir sous scellé, mais il n'était pas sur de pouvoir la regarder en face, droit dans les yeux, sans que ce trop-plein d'émotions ne le submergent. Il craignait pour la réussite de la mission mais, aussi et surtout, pour sa propre santé mentale qu'il avait la sensation de voir défaillir. Aussi, il reprit la parole, bien trop vite pour que cela paraisse naturel. « On traque un type qui se fait appeler RedFire. Stupide comme nom, je te le fais pas dire. Je le soupçonne d'être un trafiquant d'organes humains, et ça fait trois mois que je le poursuis. Mais ce salop est méthodique, et il ne laisse jamais ni la moindre preuve, ni la moindre trace. Alors, je continue de le surveiller, en priant pour qu'il fasse une erreur. Rien qui ne nécessite ta présence, mais, tu connais les ordres de M. On doit s'y plier. » Oui, tous deux étaient assez bien placés pour en savoir quelque chose. Ils avaient du dire adieu à un fragment de leur cœur pour faire plaisir à cette harpie et satisfaire son désir sadique. « Direction Chalk Farm Road. Tu vas bien ? » Cette question lui avait échappé. Il n'avait su se l'interdire, pourtant, garder une attitude purement professionnelle avec cette collègue de travail aurait probablement été plus sécurisant pour l'un comme pour l'autre. Mais il s'était posé cette question tant de fois que maintenant qu'il l'avait à nouveau en face de lui, il ne pouvait s'empêcher de toutes les entendre hurler dans sa tête. Avait-elle, aussi, souffert de son absence ? Combien de temps avait-elle mis à s'en remettre ? Allait-elle bien ? Avait-elle retrouvé l'amour ? Tant de questions qui devraient, décidément, rester sans réponses.
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Valentina Highfield

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MessageSujet: Re: (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future.   (+ valentina) may the best of your past be the worst of your future. EmptyVen 22 Fév - 22:30

Son prénom, je ne l’avais plus prononcé depuis longtemps. Trop longtemps, apparemment. Jusqu’à ce matin, il était comme enterré dans une partie de mon esprit, tout en ayant laissé une emprunte indélébile dans mon cœur. Et là, subitement et sans que je puisse m’y préparer, il revenait à la surface, ressuscitant les souvenirs heureux et douloureux d’une histoire vécue avec toute la passion du monde. Il s’avançait, encore un peu plus, alors que ses pas ordonnaient à mon cœur de battre un peu plus rapidement. Peut-être étais-je mal à l’aise, je l’ignorais. Mais je n’étais plus dans le même état d’esprit qu’il y a quelques secondes. Mes yeux le déshabillèrent, tout en essayant de rester discrets. Et finalement, ma conclusion se construit : il n’avait pas changé. Ou presque pas. Plus il s’avançait, plus les traits de son visage me paraissaient grandement familiers. Depuis longtemps, j’avais cessé de compter toutes ces fois où seulement le fait de voir son visage avait bêtement étiré mes lèvres. Cependant que là, je ne lui accordais pas même un seul sourire. Il était hors de question de laisser tous ces souvenirs, toutes ces choses enfermées si longtemps, me troubler à nouveau. J’avais assez souffert de la fin de notre relation pour me rappeler de tout ça.

Mais cette situation n’était qu’incompréhension à mes yeux. Pourquoi lui ? Pourquoi M. avait-elle décidé de nous associer tous les deux alors qu’elle avait joué le rôle principal dans mon éloignement, puis de ma rupture avec Wade ? Son acte était complètement illogique. Elle avait toujours tout fait pour que ma vie ne soit plus en lien avec celle de Wade. Elle nous affectait à des missions différentes, rarement au même moment et au même endroit. Tout le temps, et ce depuis qu’elle avait décidé de notre séparation. Ce qu’elle avait décidé ce matin était tout à fait contraire à ses principes, alors pourquoi ? Peut-être voulait-elle semer le trouble, encore une fois. Semer le trouble en faisant remonter à la surface des souvenirs qui font mal, ou pas forcément, mais qu’importe. Cette femme était le mal en personne, d’un mystérieux déconcertant.

Je déglutis. Une fois, deux fois, alors que je voyais Wade s’approcher. Sincèrement, c’était plutôt déstabilisant de se retrouver face à lui, à se noyer dans ses yeux. Même le fait de lui décocher un mot était troublant. Son prénom, prononcé d’une voix ferme et incontestable, sonna comme un bonjour solennel. Ou … ou quelque chose d’autre. Peu importe. Sa réponse ne se fit pas attendre. A mon tour, mon prénom passa au travers de ses lèvres et un sourire, léger, mais incontrôlable, se dessina sur mon visage alors que je vis celui de Wade apparaître sur ses lèvres. Et merde, il souriait. Tout son charme ressortait, chose à laquelle je devais éviter de défaillir. Mais en outre, ça faisait du bien de l’entendre. Vraiment. Non pas que j’avais pu oublier les tons si propres à sa voix, mais j’avais oublié les sensations que pouvaient procurer ses paroles lorsqu’elles m’étaient adressées. Mais malgré ces étonnantes retrouvailles, il n’y avait qu’une seule chose sur laquelle je devais me focaliser : la mission. La réussite de la mission.

Pour que M. fasse autant l’éloge d’un agent comme elle me l’avait faite il y a quelques minutes, l’agent en question devait être un agent de très haut niveau, avec beaucoup de capacités physiques et intellectuelles. Ca ne m’étonnait pas réellement de savoir que c’est de Wade dont elle parlait. Il était un excellent espion. Du moins, quand nous étions ensemble, il l’était. Mais ça n’avait pas l’air d’avoir changé au jour d’aujourd’hui. Et tant mieux.
Il souriait, encore un peu plus. Une imitation de M. peu glorieuse, mais c’était histoire de décontracter un peu la situation. Et puis aussi un peu pour se moquer de la dirigeante. Vu le sourire élargi qu’arborait mon coéquipier, sa haine envers M. était toujours la même. « Evidemment. » Evidemment, pour la conduite. Je me retins de demander où il avait été blessé. Mais à peine venais-je de parler qu’il s’engouffrait déjà dans la voiture. Je déglutis. Je plissais les yeux. Mon sourire avait disparu. Et lorsque la porte passagère claqua enfin, je repris un souffle comme si j’avais besoin d’une bouffée d’oxygène et m’engouffrais à mon tour, à l’abri des regards sous les vitres teintées.

L’installation au poste de conduite se fit dans un troublant silence. Je nous sentais mal à l’aise, Wade comme moi. Je tentais de me concentrer sur autre chose que Wade, mais ce n’était pas chose facile quand il se tenait à quelques centimètres. J’enclenchais rapidement ma ceinture et allumait le moteur qui s’enflamma du ronronnement bruyant habituel et avant même que je ne demande où aller, Wade me prit de court. Les deux mains plaquées sur le volant, j’embrayais puis accélérais, nous dirigeant vers la sortie du parking, mon attention auditive offerte à Wade. « Il n’y a que ce genre de personnes pour porter des pseudonymes comme celui-là. De vrais imbéciles. » La sortie du parking était proche et une fois arrivés à la hauteur de la barre métallique, cette dernière s’ouvrit presque immédiatement. « C’est compris. Mais l’intelligence ne fait pas tout, il laissera bien une trace un jour. Le criminel parfait n’existe pas. Tu sais, si je suis là c’est qu’il y a bien une raison Wade. Ca fait trois mois que tu lui cours après et que ce Redfire te regarde faire dans son coin. On a plus de chances de le coincer à deux. Surtout si t’est blessé. » Un carrefour se présenta bientôt devant nous, à quelques centaines de mètres. A cette heure-ci, les voitures ne se faisaient pas bien nombreuses. Il fallait savoir profiter d’un trafic léger. « Et où est-ce qu’on est censés aller ? » Chalk Farm Road. Une rue particulièrement connue pour ses magasins. L’une de mes favorites, en tant qu’amatrice de shopping. Mais une rue qui n’apportait pas grande aide à notre mission puisqu’elle était, la plupart du temps, pleine de monde. Une petite fourmilière. Mais enfin, là n’était pas ma préoccupation de l’instant. Wade venait tout juste de poser une question qui me paraissait être comme piège. Les kilomètres défilaient au compteur, tandis que je cherchais quelque chose de potable à lui répondre. Mes yeux se plissèrent à nouveau. Allais-je véritablement bien ? Je l’ignorais. Sûrement, oui. « Hum, commençais-je alors qu’un nouveau sourire apparut sur mon visage, confiant et sans doutes, oui, ça va au mieux … Et toi ? Enfin, mise à part ta blessure, tout se passe bien au MI6 ? » Sur cette dernière question, j’accélérais un peu plus et passais ma dernière vitesse, roulant à légèrement plus que la limite de vitesse autorisée. Mais qu’importe. « Ca fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas pris de nouvelles. » Un dernier rajout afin de compléter ma question. Prise d’un malaise, je n’avais même pas eu le temps de réagir à la vue du panneau indiquant le nombre de kilomètres restants avant d’atteindre Chalk Farm Road. Un discret soupir m’échappa. C’était dans des moments de mal être tels que celui-ci qu’une cigarette aurait été le meilleur des remèdes.
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