Zan était un grand maniaque d'explosif. Ça tout le monde le savait. C'était un génie même, il savait où et quand placer les bombes. Les déclencher et en faire des victimes. Détruire de bons bâtiments et semer la panique, la peur des gens. Quartz ne l'avait pas recruté pour rien, Zan était celui qui adorait son métier et réussissait à faire de sa passion un métier. C'était assez rare de rencontrer des gens comme lui. Il n'était pas du tout facile à se faire capturer, les agents du MI6 avaient réussi à l'avoir une fois mais le maniaque des bombes avait réussi à s'échapper comme quoi il avait prévu de se faire capturer. Il aurait bien aimé de faire exploser le bâtiment du MI6 et pouvait bien le faire quand il en avait l'occasion. Mais cela ne saurait tarder et ce serait avec joie qu'il le ferait. Zemko aimait beaucoup qu'on parlait de ses attentats, regarder les résultats de ses explosions. Mais il avait tendance à en faire trop. Quand on lui avait ordonné de faire exploser que seulement une boutique... Zan avait détruit une rue entière où la boutique y était. Mais bon, il avait quand même rempli sa mission. Bref, le maniaque des bombes, le drogué des explosifs adorait ce qu'il faisait, il adorait son métier...

Et ce n'était pas une personne qui allait faire tout arrêter.

En effet, depuis un certain temps. Zan avait l'impression qu'en dehors des agents au service de MI6, il y avait une personne qui suivait de près ce qu'il faisait. Une personne qui enquêtait et qui ne semblait pas vouloir lâcher prise. Non, ce n'était pas parce que cela embêtait le maître des bombes. Juste qu'il allait s'amuser à la faire peur et qu'elle tombait bien. Cette personne allait être une raison de faire encore d'autres attentats mais aussi elle allait l'occuper de son ennui. Zemko était en manque de mission et puis le chef de l'organisation terroriste lui avait bien et bel dit que s'il y avait une personne hors du MI6 qui enquêtait sur ce que faisait Zan, il pouvait faire quelque chose pour qu'elle abandonne cette affaire. C'était à partir de là, le maniaque des bombes s'était mis à se renseigner sur elle. Ce n'était pas vraiment un grand problème, ni difficile d'avoir un dossier sur cette jeune personne. Elle ne faisait pas partie des agents de MI6. Elle ? Oui, c'était une femme... Une détective. Elle avait un enfant de quelques semaines... Elle enquêtait depuis un bout de temps dans les explosions signée par Tnt, mais ça le maniaco-explosif ne savait pas combien de temps elle suivait ces affaires. Oh, c'était sûr que Zemko allait vraiment s'amuser, combien de temps la détective le suivait... ça ce n'était pas vraiment un problème. Ce qui allait devenir un problème pour la détective, c'était que Tnt connaissait son identité, ce qu'elle était. Durant des semaines, Zan s'était amusé à l'avertir en doublant plus les attentats dans des lieux où la demoiselle (prénommée Joyce malgré le nombre de ses prénoms, elle se faisait appeler Joyce) se trouvait. Mais celle-ci ne voulait pas abandonner et continuait malgré tout à enquêter. Elle était tenace cette fille, c'était sûr. Elle n'était visiblement pas encore trop habituée de vivre avec un enfant. Elle ne semblait pas trop prendre conscience qu'à force de s'acharner comme ça... Ce ne serait pas elle qui y passerait, mais son fils. Zemko s'amusait à détruire des endroits publics où la détective pouvait s'y retrouver. L'hôpital était plutôt pas mal. Jolie destruction. Magnifique bruit. C'était surtout un clin-d’œil dédicacée pour Joyce. L'hôpital, lieu de naissance pour les enfants, des bambins. Ces petites créatures qui pleurent au milieu de la nuit, qui rotent, qui babillent... Des petites créatures innocentes, ne connaissant pas les grands dangers dans ce monde. Surtout d'avoir une mère détective. C'était sûr, être détective... Ce n'était pas fait pour des gens qui avaient de la famille. Imaginez bien ce qui allait se passer quand les ''méchants'' de l'histoire savaient tout sur eux, profitaient des faiblesses humaines. Oh, c'était sûr : Zan n'avait aucune morale et s'en fichait carrément du bambin. C'était pour lui un objet, une chose dont la demoiselle y tenait beaucoup. Mais en même temps sa faiblesse.

Zan était dans la petite chapelle. Enfin... Ce qui restait de la petite chapelle. Lieu que le maniaque d'explosif aimait bien, parce que l'espace était grand et il y avait toujours des échos, des amplifications de bruits. C'était un lieu de … '' prière '' – c'était sûr que Zemko ne croyait pas à Dieu et évitait les vendeurs de Bible – et aussi de '' baptême'' pour les nouveaux nés. C'était encore plus magnifique quand il faisait exploser et que les bruits des bombes étaient plus ou moins amplifiées. Les pierres qui tombaient sur le sol assez brutalement... Que c'était bon d'entendre cela. Mais ça restait de loin des meilleurs explosions pour Zan. Le maître des bombes était là, à l'aise. En train de pianoter ses doigts sur la pierre, dans l'ombre. Il s'était accoudé sur ce qu'il restait de la barre en bois. La chapelle n'avait plus rien suite à l'explosion, il restait juste le ''cœur'' et l'aile droite. Toutes les autres parties étaient parties en fumée sous l'explosion. Zemko était dans cette chapelle depuis une heure sans doute. En train de repenser à ses précédentes œuvres qu'il avait laissé. Il savait que la détective allait venir, seule avec des armes. Elle voudrait sans doute parler, c'était sûr après tout ceci. Zan se demandait bien ce qu'elle allait lui dire et s'attendait surtout à des questions ''assez simple '' et idiotes. Du genre : '' pourquoi faites vous ça ? '' . Il observait la jeune demoiselle entrer sans bruit et se mettre sur le côté d'un mur. Elle cherchait à le voir. Elle ne semblait pas le retrouver malgré le petit bruit qu'il faisait.

Joyce – Je sais que tu es là … tu peux sortir .. je suis seule et je veux simplement discuter …

Zan arrêta de pianoter ses doigts et fit une tête qui semblait dire '' je m'en doutais, ça va être de la parlotte'' mais en même temps. Il allait s'amuser c'était sûr. Le maniaque des bombes n'était pas venu les mains dans les poches. Elle ? Être seule ? Comment lui faire confiance ? Enfin bon, c'était pas vraiment un problème, Zan avait pris toutes ses précautions. Mais bon...Si elle voulait lui parler... Il soupira discrètement et ferma les yeux un moment. Il sortit donc de sa petite cachette, il était dans l'aile droite finalement. Zemko se montra donc, les mains légèrement dans les poches de sa veste noire. Il était habillé tout en noir. Il fallait croire qu'il aimait beaucoup la couleur noire. Le maître des explosifs eut un léger sourire en y repensant comme ça, l'explosion de l'hôpital. C'était sûr qu'elle allait dire des choses là dessus.

Zan – Me voilà donc. J'espère que je ne perd pas de temps à discuter avec toi. Et d'ailleurs, tu vas bien depuis l'explosion à l'hôpital ?

Ses pas, sa voix calme et aisée, mais ironique à la fin comme s'il se moquait légèrement d'elle... On pouvait l'entendre dans la chapelle. Ah, que c'était bon de s'entendre marcher et parler ainsi. Malgré que la moitié de la chapelle était détruite, on pouvait quand même entendre un peu d'échos et de bruit. Il ne supportait pas vraiment le silence Zan, il préférait le bruit... Que du bruit.