Rosander. Prononcé Rose-ander, de la même façon que le célèbre avion de liaison américaine. Un nom très répandu selon le pays dans lequel on se trouve : fréquent en Angleterre, rare au Danemark et courant en Suède. A lui seul ce patronyme véhicule donc des sonorités et cultures différentes, tout comme l'un des milliers de propriétaire ayant la chance de porter la célèbre dénomination, à savoir, Jens. C'est à l'âge de 7 ans, que sa famille immigre de Gävle, une ville perdue dans les tréfonds de la Suède, vers Birmingham, Angleterre, dans le but de profiter d'un climat économique plus favorable. Ses parents, l'un enseignant et l'autre infirmière commencent peu à peu une nouvelle vie, et difficilement le garçon se fait à ce pays d'accueil, apprenant sa langue, ses us et coutumes. Trois ans après, sa mère décède, et il suit son père vers le centre du pays et la capitale dans laquelle ils s'installent. Adolescent brillant, Jens se tourne vers des études de mathématiques, ces dernières ayant l'avantage de bien occuper le cerveau, et de ne penser à rien d'autre. La mère de Idris, Alicia, danoise d'origine, venue apprendre l'anglais à Londres suit le même cours. L'équation de ces deux inconnues pourtant improbable, se réalise. Ils se marient quelques années plus tard sur le sol de la reine, issu d'un savant compromis, le jeune couple ne parvenant pas à se décider quelle terre natale serait la plus adéquate. Idris, voit finalement le jour, sous la bienveillance d'un prénom masculin, issu de la religion musulmane. Pour autant Jens et Alicia sont agnostiques.
Grandissant, avec pour héritage un bagage considérable de culture, Idris apprend, écoute, et s'épanouit. D'une intelligence certaine de laquelle Jens et Alicia se prévalent chacun leur tour, dans des discussions passionnées, elle acquiert très vite une passion pour les mathématiques - qu'elle abandonnera plus tard - et la littérature. Les mois passent et se ressemblent, l'enfant grandit et se métamorphose, elle ne rêve pas de garçons mais de voyages, ce qu'elle veut vraiment est partir sur les traces des origines de sa famille, les rencontrer, partager avec eux, compléter ce maudit arbre généalogique qu'on lui a demandé de rendre à l'école. Les fantasmes mutent, les ambitions aussi, à douze ans, et à force d'enchainer les lectures d'Agatha Christie, elle désire devenir détective. Une vie banale et sans tracas, bercée par la quiétude d'une atmosphère aimante et réconfortante. Elle est âgée de seize ans, lorsque ses parents divorcent, et plongée dans cette bataille, elle se renferme sur elle même, et décide qu'elle ne veut plus jamais souffrir ni s'attacher aux autres. Des murs se dressent entre son coeur et autrui, mais c'est pour la bonne cause, elle en est persuadée. Elle quitte l'Angleterre avec sa mère, et retourne au Danemark, à Silkeborg, son père lui manque atrocement, mais elle n'a pas le choix. Elle découvre les proches de sa génitrice, et plus précisément ses cousins, avec lesquels elle se lie rapidement. Du même âge, ils l'adoptent très vite, ces derniers faisant dès lors office de frères et soeurs. Ils sont cinq. C'est parmi eux, qu'elle termine son adolescence, partagée par les doutes, et la crainte de ne pas savoir quoi faire plus tard. Jens qui lui écrit presque toutes les semaines, la pousse vers une carrière scientifique, là où sa mère la verrait plutôt peintre par pure fantaisie, car elle sait à peine tenir un pinceau. Le brassage culturel qu'elle représente, et la richesse de connaissances dont elle fait preuve à l'égard de trois pays différents, sont d'après son enseignante principale un atout considérable. Elle rejoint donc les bancs de l'université de langues, partiellement excitée à l'idée de faire parti "des grands". Un nouveau monde s'ouvre à elle, emplit d'opportunités et d'expériences enrichissantes. Élève assidue, c'est avec une attention à peine dissimulée qu'elle suit les cours, elle tient le rythme pendant un semestre, avant de succomber aux affres de la vie étudiante. Qu'à cela ne tienne, les études peuvent se permettre d'être mises entre parenthèses, l'espace d'une soirée ou deux, ou quatre, ou bien plus. Malgré tout Idris obtient fièrement son diplôme, trois ans après, et entre dans la vie active.
Nostalgique, et malgré tout l'amour éprouvé quant à ses pairs, elle décide de repartir en Angleterre, avec le même espoir qui eut jadis animé le coeur de ses grands parents paternels. Son père demeuré au pays, l'aide à s'installer dans un quartier en bordure de la ville, petits moyens obligent. Peu lui importe, elle a enfin son chez elle, et peut voler de ses propres elles. Les débuts sont difficiles, mais avec acharnement, et persévérance, mais surtout grâce à son optimise prépondérant, elle enchaine les jobs pour gagner de l'argent, en attendant de trouver mieux. La situation provisoire s'efface, et elle décroche finalement un poste d'interprète attachée à une ambassade. Ce n'est pas tout, ayant renoué avec des amis d'enfance, son agenda s'agrandit lui aussi, lui permettant de sortir à droite et à gauche, et de bouger. Elle rencontre un garçon, leur histoire s'enlise, et ne dure pas, elle réalise qu'elle n'est pas faite pour ça, aimer lui fait peur, l'effraie, depuis que ses parents se sont déchirés sous ses yeux, elle craint de revivre le même schéma. Pourtant, elle se surprend à badiner avec un autre lors d'une de ses "missions" linguistique, parfois être dans sa cabine de traduction, lui procure un sentiment de puissance et d'invisibilité, comme si les mots filaient tout seuls, sans qu'elle ne puisse se retenir.
Maddox. Son prénom à lui seul suffit à la faire sourire, de même que leurs joutes verbales à chaque fois qu'ils se croisent. Cependant Idris ne fera jamais rien, ni ne tentera quoi que ce soit, se complaisant parfaitement dans l'état des choses actuelles, mais elle sait qu'il viendrait à lui manquer si il devait partir du jour au lendemain. La vie est parfois compliquée, et pourtant, on se lève chaque matin avec l'espoir d'un jour meilleur.
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FONDAMENTALEMENT, TU ES PLUTÔT GENTIL OU MÉCHANT ? Cette question au demeurant très manichéenne, supposant de se prononcer sur un côté plutôt que l'autre, apparait difficile à trancher dans sa réponse. Effectivement, comme tout un chacun Idris est loin d'être parfaite, et possède un tempérament changeant en fonction des jours et des événements que la vie lui réservent. Par conséquent, ses colères bien que rares, peuvent l'assimiler à une personne méchante, mais sa gentillesse à l'égard d'autrui, semblent faire pencher la balance de l'autre côté. Partant de ces simples considérations banales, "gentil" serait donc le terme le plus adéquat pour la décrire. Il faut en revanche se méfier de l'eau qui dort.
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ES-TU HEUREUX DANS TON MÉTIER ? Malgré le peu d'années à son actif quant à son statut d'interprète, la jeune femme apprécie beaucoup son métier, et ne changerait pour rien au monde. Bien sur, énormément de contraintes pèsent sur ses épaules - tout étant relatif -, et si elle doit tantôt courir par monts et par vaux, elle baigne dans l'illusion permanente de vivre un aventure ce qui n'est pas pour lui déplaire. Par ailleurs, en tant que grande curieuse, et polyglotte, découvrir de nouvelles situations et cultures, est un enrichissement personnel dont elle ne pourrait se passer. Donc oui, malgré l'existence de quelques bafouilles, et traductions erronées qui donnent lieu à d'amusants quiproquo, elle est bien plus qu'heureuse d'avoir choisis cette voie.
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POURQUOI ES-TU UNE PERSONNE AGRÉABLE ? Sa joie de vivre, et son empathie pour le genre humain peuvent expliquer pourquoi sa compagnie est des plus agréables pour ceux qui sont amenés à la fréquenter. Ayant toujours une petite blague en tête, ou anecdote palpitante à raconter, elle sait faire rire les autres, et met aisément en confiance ses interlocuteurs. Ce grain de folie qui ne quitte jamais ses prunelles sait tout autant séduire, car il y a bien une chose de vraie à son propos, c'est que l'on ne s'ennuie jamais lorsqu'elle est dans les parages.
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ET QUELS SONT TES POINTS FAIBLES ? L'abandon et la peur de l'attachement constituent deux poids morts qu'elle traine derrière elle, sans pouvoir s'en défaire. Suite au divorce de ses parents, Idris s'est crée une carapace derrière laquelle se replier en cas de problèmes majeurs, et a développé une sorte de rejet systématique pour quiconque essayerait de voir plus loin. Ceci est d'autant plus palpable dans ses relations amoureuses, car la crainte de perdre de nouveau est trop difficile pour elle, mieux vaut la solitude sur le plan affectif, que les regrets et la tristesse.
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PLUTÔT OPTIMISTE OU PESSIMISTE ? Optimiste sans l'ombre d'une hésitation, elle fait partie de ceux qui voient toujours le bon côté, et elle aborde les soucis quotidiens avec le sourire, une solution jamais bien loin dans son esprit. Néanmoins, il peut lui arriver d'être défaitiste, et par corollaire pessimiste, mais une bonne tasse de thé arrangera ça en un clin d'oeil.
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TON OBJET FÉTICHE ? Difficile de n'en choisir qu'un, puisqu'elle trimballe toujours dans ses affaires, un objet relatif à ses souvenirs les plus marquants, une bouteille de verre contenant du sable, une photo cornée, un bouchon en plastique, etc. A y voir de plus près, son carnet offert à ses seize ans, et dont la plupart des pages sont noircies, pourrait remporter les suffrages, car elle le considère comme un véritable porte bonheur. Caresser la couverture en cuir usé du bout des doigts insuffle le courage dans ses veines.
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PARLE MOI DE TES PENCHANTS AMOUREUX ET DE TA SITUATION ACTUELLE ? Appartenir à une case précise en la matière n'a jamais été son fort, de même que catégoriser les statuts sociaux. Idris a eu plusieurs relations - toutes hétérosexuelles -, des bonnes comme des mauvaises, elle a souffert, elle a aimé, elle a vécu. A l'heure actuelle, elle est plus ou moins seule, ou du moins se considère t-elle ainsi, mais c'est bien plus compliqué qu'il n'y parait. Le seul possesseur de son coeur demeure le thé, de même que tout vieil ouvrage relatant de grandes épopées.
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ET TON PLUS GRAND RÊVE ? Rien de bien extraordinaire, petite elle n'aspirait qu'à un seul et unique vœu, celui de voir ses parents se rabibocher, mais aujourd'hui ayant définitivement mise cette idée de côté, elle ne souhaite rien de bien particulier, si ce n'est peut être de faire le tour du monde. Voyager est ce qu'elle aime le plus, mais l'argent lui fait défaut, tout ceci reste donc hypothétique. A noter également, que si elle pouvait remonter dans le temps pour rencontrer Charles Dickens, elle sauterait sur l'occasion.
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ES-TU UN BON CITOYEN DE LONDRES ? Si elle n'est pas née à Londres, la capitale anglaise demeure la ville de son coeur, et elle a, à ce titre, la prétention d'estimer être une bonne citoyenne de la couronne. Cela fait d'ailleurs quatre ans, qu'elle possède la double nationalité, si ce n'est pas un gage d'amour et d'affection, alors qu'est ce donc ?
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QUEL A ÉTÉ TON CHOIX DE VIE LE PLUS RÉUSSI ? Ce n'est pas vraiment son choix personnel, elle en est plutôt la victime directe, mais elle ne renierait pour rien au monde ses années d'enfance passée en la compagnie de ses cousins au Danemark. Sans eux, et leur présence réconfortante, nul ne sait ce qui serait advenu de sa modeste carcasse.
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ET TA PLUS GROSSE DÉFAITE ? La partie de poker avec des amis de l'ambassade à Londres la semaine dernière, elle aurait juré que son adversaire principal bluffait, pourtant il lui a soufflé toute sa mise, à savoir des chocolats. Et oui, tout le monde n'a pas de l'argent à gaspiller. Elle regrette également avoir perdu divers jeux de rôles à l'université, où il s'agissait de représenter un pays du tiers monde, afin d'obtenir des ressources diverses auprès de l'ONU. Rien de très palpitant en somme.
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TA PIRE ADDICTION ? Le thé, le thé, et encore le thé. Ayant hérité cette mauvaise habitude de son paternel, elle ne peut pas se passer de sa dose quotidienne, et ce à des heures précises. Réglée comme un coucou suisse, si à 16h, elle ne peut pas se jeter sur son thermos - dures conditions de vie -, elle sera aussi extatique qu'une gamine de 6 ans.