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 DYLAN ∇ « Le monde ne suffit pas ! »

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MessageSujet: DYLAN ∇ « Le monde ne suffit pas ! »   DYLAN ∇ « Le monde ne suffit pas ! » EmptyDim 17 Fév - 21:48


Un rayon de soleil filtre par la fenêtre encadrée de rideaux pourpres. L'aube étend son voile virginal sur le parc peuplé de statues licencieuses, reflétant ses lueurs naissantes sur le visage de la call girl qui git entre les draps de satin blanc. Ambre émerge difficilement de son coma, savourant les relents de liqueur de cassis qui lui remontent de l'estomac jusqu'à l'arrière du crâne. Encore une soirée trop arrosée, un cocktail de platitudes mondaines, de petits fours et de whisky pur malt. Instinctivement ses yeux fuient la lumière du jour pour se refléter dans le psyché paré d'enluminures qui trône près de la commode Louis XVI. Son sang se glace tandis qu'elle scrute son image, son regard de la teinte d'une nuit pluvieuse glissant subrepticement de ses lèvres bouffies par l'alcool et les baisers carnassiers de sa maîtresse, à sa gorge marquée d'une profonde morsure et de rouge à lèvres carmin. Elle inspire profondément, invoquant le calme tel un masque de soin miraculeux, un baume de protection censé préserver sa peau d'albâtre. Ses traits lisses ne trahissent nulle émotion. Dans un souffle, La Montespan congédie son humeur susceptible de flétrir sa beauté langoureuse. Une envie de meurtre s'empare des lymbes de sa conscience. Ses yeux teintés d'une lueur mordorée caresse sadiquement le corps de la femme qui respire profondément contre ses hanches diaphanes. Qu'il lui serrait doux d'assouvir sa vendetta, de trancher délicatement cette gorge naïvement déployée. D'éradiquer cette sotte qui s'est permise de balafrer son inégalée perfection ! A l'étage, la vieille horloge en ébène sonne six heures. Ambre se dégage de l'étreinte tentatrice, marchant fièrement jusqu'à la salle de bain parée de moulures de faciès antiques, de miroirs encadrés par des ronces artificielles. Elle s'empare d'un coton qu'elle imbibe d'une crème qui exhale un fort parfum de patchouli. Débute alors le rituel intime de la métamorphose ... Elle masse doucement ses tempes endolories, étirant sa peau laiteuse vers l'extrémité de son front dénué de la moindre ride. L'idée même de vieillir lui est insupportable, tant son complexe narcissique exulte dans chaque fibre de son corps. Elle se saisit d'une aiguille argentée qu'elle pique sévèrement dans ses lèvres charnelles. « Ambre ? Devine ce dont j'ai envie ... » La demoiselle dont elle a déjà oublié le nom s'étire de l'autre côté de la porte verrouillée. Sa voix traînante de parvenue résonne dans la pièce exigüe comme une musique crispante, décuplant son envie de l'étriper d'un geste fluide sans procès ni préliminaires. Ignorant l'importune, Ambre achève son chef d'oeuvre d'un air indolent.

Elle se prostre devant la call girl, toisant d'un regard méprisant cette silhouette décadente qui se traîne comme un vers dans son lit, rongeant sa délicieuse solitude de ses gémissements de petite fille. D'un geste las, elle lui présente ses vêtements et lui intime l'ordre de se retirer dans un murmure impérieux. Vêtue d'une robe seyante qui moule ses courbes félines cintrées dans un corset couleur ivoire, Ambre ne souffre nulle réplique. Non sans un dernier sourire sarcastique, la brune sulfureuse tourne les talons dans un bruissement de dentelles. Comme toujours lorsqu'elle quitte le cocon de sa chambre, la fleur de l'assassin refleurit sur son allure ténébreuse.

Une sonnerie stridente. La Montespan pose délicatement sa tasse remplie d'un thé noir et sucré sur le guéridon qui jouxte la véranda. La surprise maquille son visage fardé de couleurs vives. Elle ne reçoit guère de visite, la majorité de ses voisins fuyant sa compagnie comme la peste, l'observant en biais comme une sorcière, ou pire, une marginale. Elle se déhanche tout de même en direction de la porte d'entrée, loin d'être une adepte des spéculations hasardeuses. Le visage de Dylan se dessine dans l'entrebâillement de la porte, et Ambre lui cède le passage avec grâce, un sourire amical s'épanouissant subitement sur ses lèvres d'un rose flashi. « Dylan ! Que me vaut cet honneur à une heure si matinale ... On enterre Sa Majesté ? » Tandis qu'elle prononce ces paroles, la jeune femme s'approche subtilement de son amie pour effleurer ses lèvres d'un doigt fin serti d'une pierre précieuse de teinte emeraude. Séductrice, elle glisse son unique main gantée de soie dans la rivière de cheveux bruns. « Une tasse de thé je présume ? » Ambre aime séduire les belles femmes tout comme elle aime collectionner les beaux tableaux. C'est un jeu dont elle se délecte, et son amie le sait pertinemment, elle qui la connaît depuis leurs débuts, depuis les premiers pas de cette valse macabre.
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T. Dylan Stoker

T. Dylan Stoker
ADMINISTRATRICE ⌂ DAUNTLESS - WAITING FOR THE WORLD TO   FALL APART
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MessageSujet: Re: DYLAN ∇ « Le monde ne suffit pas ! »   DYLAN ∇ « Le monde ne suffit pas ! » EmptySam 23 Fév - 19:02


Dylan leva des yeux profondément désintéressés. Avec un soupir, elle hocha la tête une fois de plus. Combien de temps ça faisait maintenant ? 5/10 minutes ? Elle avait plutôt l’impression que ça faisait deux siècles qu’elle écoutait la jeune femme à côté d’elle lui parler de son week-end. La brune n’y voyait aucun intérêt. Pour être honnête, elle ne savait même pas qui c’était. La seule chose qu’elle savait, c’est que cette fille travaillait avec elle au MI6, elle était secrétaire de quelque chose ou de quelqu’un et qu’elle allait devoir faire le trajet de métro avec elle. La dernière chose au monde qu’elle avait envie, donc. Thelma hésita un instant. Elle pouvait continuer d’hocher la tête à un rythme régulier pour faire comme si oh mon dieu nouvelle couleur de ma cousine était donc horrible, donc t’imagines à quel point je devais me contenir pour pas péter un câble à dîner vu que j’étais assise en face d’elle, enfin bref c’était pas ce que je voulais dire au début était un sujet intéressant et qu’elle avait en effet envie d’écouter, ou alors elle pouvait décider de tourner la tête, et de dire à la jeune fille de se taire, ou de tourner le dos, ou de remettre ses écouteurs, et de se rajouter une ennemie au bureau. Déjà qu’en tant que consultante, elle n’était pas particulièrement intégrée, alors si elle montrait violemment qu’elle s’en battait les couilles du reste du monde autour d’elle, ça n’aiderait pas. Non pas que Stoker s’en soucie, mais elle avait vite remarqué que pour être une fouilleuse d’informations et un agent double efficace – ce qu’elle avait besoin d’être -, il fallait des contacts. Et donc rester en bon terme avec le plus de monde possible. D’un autre côté, lundi, 8h, métro, plus de coca à la maison et l’impossibilité d’aller en acheter avant midi. Dylan tourna la tête. « Hé. » Coupée au milieu de sa phrase, la blonde qui avait l’insupportable tic de se passer la main dans les cheveux se tourna aussi, surprise. « Je m’en bats les couilles. » Il y eut un long silence, coupé par le bruit du métro qui arrivait devant les londoniens fatigués. La blonde fit la moue, un rictus insatisfait collé sur son visage. Envolée dans sa dignité, l’inconnue aux yeux de Thelma, qui se révélait, en fait, être la réceptionniste des bureaux ouverts aux publics appelée Mary, fit un petit bruit de mépris et dévisagea la brune. L’air blasé de Dylan ne quittait pas son visage. « Tu devrais être plus féminine, tu sais ? Je dis ça pour te rendre service, ça t’arrangerait un peu. » La brune haussa un sourcil. Elle fit claquer sa langue sur son palais, écœurée de l’air supérieur que pouvait arborer la blonde. « Suce ma bite. » Sur ses trois mots étant une preuve flagrante qu'elle faisait de beaux efforts pour arrêter d'être tout le temps vulgaire ET d'être plus féminine, Dylan tourna les talons, faisant bien claquer ses chaussures sur le sol et s’engouffrant dans le métro en remettant son casque sur ses oreilles avec satisfaction.

A part les filles suffisantes et portée plus sur leur maquillage que sur des sujets de conversations intéressants, Dylan détestait aussi le reste de l’humanité, encore plus un lundi matin, encore plus quand elle n’avait pas eu son coca, encore plus quand son supposé petit ami avait commencé la journée en lui disant que tant mieux, ça te nique l’émail ce genre de truc quand t’en prends trop souvent. Avec l’impression que tout Londres s’était mis en marche pour la faire spécialement chier aujourd’hui, la brune lâcha un long soupir. Son arrêt était bientôt, et elle devait sortir, marcher, aller faire semblant de travailler. Aujourd’hui, on lui avait dit de venir tôt, parce qu’elle allait se renseigner sur une nouvelle personne. Un dossier qui serait rajouté à tous les autres en cours. Le métro s’arrêta, Dylan en sortit et prit bien soin d’éviter Mary, qui de toute façon passa devant elle avec un regard méprisant. Thelma roula des yeux et sortit de la bouche de métro, se dirigeant vers les bureaux en allumant une clope. Elle sentit quelqu’un qui se rapprochait derrière elle, aussi elle se retourna en sursautant. Oh, Anderson. Son petit ami lui sourit. En public, il faisait comme si de rien n’était, puisque Dylan ne voulait pas qu’on la voit avec quelqu’un, et qu’elle ne savait pas vraiment mettre ses sentiments au clair par rapport au garçon. Elle était partie plus vite que lui ce matin, claquant la porte derrière elle avec aucune envie de commencer des discussions diverses et variées. Anderson bougea les lèvres. Stoker le fixa un instant, augmenta le son de sa musique, et continua de marcher tout droit. Si ce n’était pas assez clair, il avait un problème. Manifestement, il comprit tout de suite, et se contenta d’accélérer en regardant sa montre. Quelques minutes plus tard, Dylan jeta sa clope sur le sol et ouvrit la porte des bureaux du MI6, faisant un geste à un gardien dans le coin de la pièce. Ils commençaient à tous la reconnaître, depuis le temps qu’elle faisait des apparitions. Thelma enleva sa musique en arrivant devant la personne qui l’attendait. Celle-ci lui tendit un dossier qu’elle ouvrit d’un geste distrait. Le nom de la personne concernée sortit un instant la brune de son humeur massacrante. « Un problème, miss Stoker ? » La concernée releva les yeux vers l’homme qui lui avait donné le dossier. « Euh. Non. » Il y eut un petit silence. Dylan ouvrit son sac, glissa le fichier dedans et montra la porte. « Je. Reviendrais faire un rapport le plus vite possible. » « Oui. Comme d’habitude. » « Comme d’habitude. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Thelma était déjà dehors. Le nom écrit en majuscule accompagné de la photo de la personne la troublait au plus haut point. Ambre Van Helsing. C’était la première qu’une chose comme ça arrivait. Il était déjà arrivé qu’elle connaisse la personne sur qui elle enquêtait, puisqu’elle était une agent double, mais pas une personne qu’elle connaissait aussi bien et qu’elle, en plus, appréciait. Elle avait tout de suite accrochée avec Ambre, qui était une jeune femme bien particulière. Et Thelma adorait les gens particuliers. Après un court instant d’hésitation, la solution au problème sembla évidente. Dylan se mit à courir vers le métro, pour ne pas perdre une seconde de plus. Quelques dizaines de minutes plus tard, Thelma appuyait sur la sonnette d’Ambre. Quelques secondes plus tard, Ambre ouvrait la porte, un air intrigué sur le visage. Stoker fit un geste de la main qui s’apparentait à un bonjour maladroit. « Dylan ! Que me vaut cet honneur à une heure si matinale ... On enterre Sa Majesté ? » Thelma se retenu de prononcer un si seulement. Elle rendit son sourire à la sulfureuse brune devant elle. Celle-ci passe un doigt sur ses lèvres, ce qui ne dérange pas le moins du monde Stoker. Pas comme si elle n’avait pas l’habitude. « Une tasse de thé je présume ? » N’attendant pas plus longtemps, Dylan avance et rentre dans l’immense palace Van Helsing. Une grimace ne tarde pas à naître sur ses lèvres. « Je déteste le thé. C’est anglais. » La haine pour les rosbifs et ce qui s’y rapporte provient d’une source plus qu’inconnu. Thelma a surtout l’impression qu’elle est née avec une haine de son pays d’origine. Tant pis. « Par contre si t’as du coca, ou un truc qui rime, genre vodka, tu ferais mon bonheur. » Se dirigeant par habitude vers la cuisine, réfléchissant un instant pour ne pas se paumer dans l’immense demeure, Dylan lança son sac sur le premier canapé qui passait et attendit qu’Ambre la rejoigne pour enchaîner sans attendre. « Je suis pas là pour tes beaux yeux, pas aujourd’hui tout du moins. Je me retrouve dans une situation plus ou moins complexe, et je préfère te prévenir avant de faire quoique ce soit. » La phrase avait suffi à attirer l’attention de la Montespan. « Pour faire court, aujourd’hui on… t’as un truc à bouffer ? genre, quelle heure il est. » Dylan appuya sur le premier bouton qui passait de son téléphone. « 8h30. De la pizza ? » Il y eut un petit silence. Thelma continua sans attendre de réponse. « Bref, je disais quoi. Oui. Voilà. » Inspirant un grand coup, Stoker finit sa phrase. « Je dois enquêter sur toi et donner le plus d’info possibles au MI6. Et je me retrouve bloquée entre mes obligations envers mon soit disant boulot, et mes obligations envers toi. Trouve une solution dès que tu m’as trouvé de quoi bouffer. »
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