Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez
 

 (+ shade) you trying to punish me back.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Wade Hawkins

Wade Hawkins
ADMINISTRATEUR ⌂ bye bye, black bird.

ADMINISTRATEUR ⌂ bye bye, black bird.

(+) parlote : 1017


(+ shade) you trying to punish me back. Empty
MessageSujet: (+ shade) you trying to punish me back.   (+ shade) you trying to punish me back. EmptyLun 18 Fév - 12:18



Shade + Wade
Londres était une ville en perpétuelle progression. Animée par les bruits des taxis klaxonnant les cyclistes égoïstement au beau milieu de la route, par les touristes émerveillés devant les multiples monuments et par les cabines téléphoniques rougeâtres, par les hurlements du vent qui se jouait des arbres et de leurs feuilles, Londres semblait ne jamais dormir. Wade, lui, pourtant, luttait pour ne pas sombrer dans le sommeil. Il n'était que dix-huit heures, et il n'avait eu aucune insomnie la nuit précédente. Néanmoins, l'ennui prenait le pas sur son désir de protéger cette femme dont il ignorait tout, tant le passé que le présent. Il était habitué à l'action, aux courses poursuites endiablées, aux duels arme contre arme avec des hommes dévastés mentalement, et hantés par un sadisme inconvenant. Et voilà que lui, Wade Hawkins, espion 002 pour le compte du Mi6, se retrouvait affecté à une stupide mission de surveillance d'une banalité sans nom et qui aurait pu être offerte à un simple agent de police dans la fonction publique. Mais comme à son habitude, M. avait vu là un moyen particulièrement efficace de rappeler à son poulain tant détesté que du jour au lendemain, s'il n'achevait pas ses farces et ses stupidités, il pourrait redevenir la loque qu'il était autrefois. Adieu la vie palpitante et trépidante des espions, il pourrait aller saluer la normalité et la banalité d'une vie décevante.

Wade laissa échapper un soupir, sans cesser de garder l’œil rivé sur la porte de ce joli appartement d'Hyde Park. M. et lui se disputaient souvent, et elle gardait constamment un oeil sur cet espion qui ne lui soufflait nulle confiance. Elle craignait de le voir rejoindre l'autre camp, mais ne pouvait se résoudre à se débarrasser de lui tant qu'il n'aurait pas commis l'irréparable. Aussi, ils continuaient tous deux à se comporter comme si de rien n'était, faisant preuve ainsi d'une hypocrisie mordante qu'ils peinaient à conserver. Ce fameux jour, elle avait craqué, et suite à une faute mineure sur le terrain de son cher espion, elle avait éclaté tel un volcan ensommeillé qui aurait repris goût à la vie subitement. Et voilà à quoi il en était réduit : surveiller toute la journée (et probablement pour la semaine à venir, au moins) une femme dont il ignorait tout, et qui semblait n'avoir d'autre occupation que de rester dans son appartement. C'est pourquoi l n'avait pas bougé de sa voiture depuis ce matin, lorgnant avec attention la porte d'entrée et les environs pour prévenir le moindre geste suspect. Rien de bien palpitant, en soi.

Wade laissa échapper un nouveau soupir, tapotant de ses doigts frénétiques sur le volant, témoignant ainsi de son irritation. Il attendait la relève qui ne viendrait que dans deux heures encore. Deux longues heures qu'il n'imaginait pas humainement possible de supporter. Cent vingt minutes de souffrance et d'ennui, de pensées morbides et de tapotements sur le volant. Non, c'était impossible. Il tuerait pour un thé. Dans un élan de volonté subit, Wade sortit de sa voiture, se dirigeant à grandes enjambées en direction de l'entrée qu'il n'avait pas lâché des yeux de la journée. Après tout, comment mieux surveiller une potentielle victime qu'en étant en sa compagnie ? Là, il pourrait peut-être au moins voir un peu d'action. Et si non, il aurait quelqu'un avec qui discuter, possédant sans le moindre doute une conversation plus agréable que son levier de vitesse. Il tapa à la porte dans un geste énergique, et accueillit le petit bout de femme qui venait d'ouvrir la porte d'un sourire quelque peu figé. Elle savait qui il était, puisqu'il s'était déjà présenté au matin comme son nouvel ange gardien. Aussi ne se sentit-il pas obligé de réitérer tous ses ronds de jambes appelés politesses qui aurait sans l'ombre d'un doute mis à mal un égo déjà plus bas que terre. « Auriez-vous un thé peut-être ? Je n'ai pas encore fait installé cette option dans ma voiture. » Son humour avait pris le ton du désespoir. Il n'y avait pas mission plus désolante et plus humiliante pour un espion tel que lui. De quoi le rendre bougon et désagréable. Pauvre Mrs Araye.
Revenir en haut Aller en bas
https://reportingforduty.forumactif.org

Shade R. Araye

Shade R. Araye
« tu dors toujours avec une arme sous ton traversin? »
« tu dors toujours avec une arme sous ton traversin? »

(+) parlote : 196


(+ shade) you trying to punish me back. Empty
MessageSujet: Re: (+ shade) you trying to punish me back.   (+ shade) you trying to punish me back. EmptyVen 22 Fév - 9:30

J'ai admis la patience comme unique insolence


Le bipper fut la première chose que j’appris à comprendre. Vint ensuite le téléphone. En effet, j’étais censée pouvoir appeler mon assistance rapidement une fois que le bipper vibrait. Je n’étais pas capable de prendre la voiture et je n’étais pas pressée d’apprendre. Cela dit, j’étais à chaque fois un peu ennuyée de devoir appeler Laure pour qu’elle me conduise à l’hôpital. Avant de me rappeler que de toute façon, elle aussi devait aller à la clinique pour m’assister lors de l’accouchement. Non, en réalité, cela fonctionnait plutôt bien. Je n’avais pas à apprendre à conduire ni à comprendre les transports en commun. Du moins, ce n’était pas pour tout de suite. Le bipper sur la table basse, le portable à côté, j’avais passé la journée à attendre que l’on m’appelle. Il y avait deux trois futures mamans qui allaient mettre au monde leur bébé dans les prochaines 48heures. J’espérais assister les deux. Mais si les enfants s’obstinaient à vouloir sortir en même temps, une collègue prendrait le relais. Un peu difficile d’être à deux endroits à la fois. Pour attendre, j’avais lancé la saison une de Desperate Housewife. Avant de me lasser quelques épisodes plus tard. Il parait que les gens peuvent rester des heures durant devant leur télévision, voire, la journée toute entière. Je ne comprends pas comment ils font. Je finis toujours par l’éteindre au bout d’un moment, agacée par la machine. L’appartement est bien pauvre néanmoins. Il serait temps que je fasse quelque chose de ces murs vides et de cet espace à combler. Mais ne sachant pas par où commencer, je repoussais à plus tard. L’inspiration viendra peut-être. Au lieu de ça, j’allais piocher dans la pile de livres que m’avaient prêtés Arthemus. J’avais, visiblement, beaucoup à rattraper. Pourtant nous lisions à Panama. Simplement, le choix des livres se restreignait aux auteurs spirituels, à la poésie, à quelques vieux noms du théâtre. Ici, je découvrais Hamlet. Son amour pour Ophélie gâché par son dégout de lui-même et de l’humanité même. Je savourais Hamlet, adorant Shakespeare depuis que mon voisin me l’avait fait découvrir. Je le dévorais sur la journée. N’arrêtant que pour prendre la peine de manger ou de lever les yeux vers la fenêtre.

A un moment donné, le ciel était bleu-gris, je replongeais dans ma lecture et en relevant les yeux plus tard, il faisait nuit noire. Surprise du temps que je venais de passer à lire, je regardais dehors l’activité de la ville. Absorbée par une femme en haut-talon qui semblait en difficulté perchée sur ses échasses, je sursautais quand on frappa à la porte. De suite, l’angoisse me prit avant que je ne me force à respirer et à chasser la peur. Pourtant l’appréhension était toujours là quand j’ouvris la porte. Bien trop peur de voir une personne non désirée sur le seuil de ma porte. Elijah. Non, l’agent Hawkins. Elijah est à Panama, il ne sait pas que je suis ici. En le reconnaissant, je lui offris mon joli sourire tandis que je lisais l’ennui dans son regard. « Du thé ? » J’étais un peu surprise de sa question, mais je me repris le plus vite possible ne voulant pas attiser son impatience. « Oui, bien sûr… Entrez s’il vous plait, agent Hawkins » Je m’effaçais alors pour le laisser entrer avant de l’inviter à me suivre dans la cuisine. Contrairement au reste de l’appartement qui était plutôt sobre, cette pièce était la plus chaleureuse. Elle fut la première pièce que je m’appropriai. La pièce était petite, les meubles alignés sur une longueur et une largeur avec une petite table dans le coin opposé. Modeste, elle n’en restait pas moins la plus chargée en objets en tout genre. Des pots de préparations, des ustensiles colorés, un bouquin ou deux de cuisine, mon carnet de recettes, … les tiroirs étaient pleins à craquer de choses et d’autres : nourriture, épices, herbes, puis l’arsenal habituel des couverts et des assiettes. Si l’appartement en lui-même ressemblait toujours à un lieu de vie habité depuis peu, la cuisine me ressemblait. Rangée avec une impression de désordre, parce que moi seule pouvait me retrouver dans ces rangements. A l’ancienne, je fis chauffer de l’eau dans une bouilloire sur la cuisinière et puis je me retournais vers l’agent chargé de me surveiller, toujours affublé de mon petit sourire. « Dans l’armoire là, vous trouverez toutes sortes de thés. Faites-vous plaisir. » Armoire que j’indiquais du doigt. Il y avait un peu de tout, il trouverait certainement ce qu'il cherchait. J’allais chercher une tasse, le sucre et le nécessaire dans mes armoires. Je commençais par avoir l’habitude des anglais et de leur obsession pour le thé. Leo m’avait gentiment expliqué que c’était ainsi et qu’il n’y avait rien à comprendre à cela. Et donc, j’avais acheté différents thés, pour mon plaisir et pour celui de mes invités. Quand j’eus tout préparé, je me tournais vers l’agent, un peu curieuse de sa visite. Je l’observais un instant, non pas comme une femme observe un homme, c’était juste ma façon de le sonder et n’étant pas douée pour la discrétion je ne me cachais pas de ce que je faisais. L’homme ne semblait pas ravi d’être là. « Vous avez toujours cet air ennuyé dans la vie de tous les jours où c’est parce que je vous ennuie ? » Il n’y avait aucun reproche dans ma voix, aucune suspicion et ce n’était pas une question piège. Personnellement, je ne m’attendais pas à être surveillée en arrivant à Londres et j’imaginais difficilement quelqu’un rester planté là toute la journée juste pour ma sécurité. La journée devait sembler longue vu la vie trépidante que je menais.
Revenir en haut Aller en bas
 

(+ shade) you trying to punish me back.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» shade ๑ Could you beam me up ?
» WH ◭ shot in the back, very sad.
» WH ◭ shot in the back, very sad.
» (samuel) never look back
» Let's go back in time tonight ◊ DYLAN

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: London east. :: Westminster. :: Hyde Park. :: résidences. :: Appartement de Shade R. Araye-